Cansei de Ser Sexy présentent CSS.
C’est une situation qui pourrait parfaitement avoir lieu sur scène. Nouveau nom, un membre du groupe en moins, nouveau style, les paroles ont changé, la qualité aussi. Il ne s’agit vraiment plus du même groupe. Après le départ d’Ira Trevisan, la fête est finie : le passe-temps est devenu un travail sérieux.
L’album Donkey des Cansei de Ser Sexy (Marre d´être sexy) est un album de plus à ajouter aux dizaines qui sortent annuellement dans la catégorie rock, british-rock, indie-rock, etc. Il est tout de même meilleur que beaucoup d’entre eux, mais ne se détache pas pour autant dans l’une des catégories les plus prolixes.
L’album Donkey des CSS est une tentative d’amener un peu de sérieux à un projet qui a commencé comme un hobby. Le sens de l’absurde, l’originalité, les synthétiseurs, le rythme et la diversité qui existaient dans le premier album ont été remplacés par les guitares, les accords soignés et par une attitude plus pro.
Le deuxième album est toujours l’un des plus compliqués pour un groupe. Si ce test rate, il tombera facilement dans l’oubli. On comprend donc le souci de créer un album plus soigné, l’effort de ne pas se répéter, mais c’est précisément là que la plupart des groupes se trompent. S’ils tentent de faire quelque chose de radicalement différent, le risque est encore plus grand.
Les deux premiers extraits nous laissent imaginer un bon album rock. "Rat is dead (Rage)" et "Jader Yoga" arrivent bien à capter notre attention. Après, la banalité s’installe jusqu’à ce que "Left Behind" nous en sorte.
Le meilleur est presque gardé pour la fin. Les CSS redeviennent Cansei de Ser Sexy et l’engouement renaît. "Move" nous met de tout de suite de bonne humeur et comme ils le chantent : "you gotta keep on moving, backwards straight to the dance floor".
On attend la suite. |