Carole
Fréchette, auteur dramatique canadien, voit ses
textes très souvent montés en France et elle est
venue à Paris à l'occasion de la programmation
de "La petite pièce en haut de l'escalier"
au Théâtre du Rond Point.
Nous avons eu l'occasion, et le privilège, de la rencontrer
pour évoquer, entre autres, ce texte.
Comment est né ce texte ? S'agissait-il d’une
commande ?
Carole Fréchette : C’était plutôt
une bourse d’écriture qu’une commande. C’est
le TNB de Rennes qui me l’a demandé, disant que
si le comité de lecture aimait bien la pièce,
ils la produiraient. Il n’y avait pas encore ni de metteur
en scène, ni le Théâtre du Rond-point. La
pièce a été crée en mars 2008. J’ai
juste fait quelques coupures à la suite de ces premières
représentations.
D’où est venue l’idée de la pièce
?
Carole Fréchette : Ca a commencé quand je me
suis posé la question : je peux maintenant faire ce que
je veux mais qu’est-ce que je n’ai pas fait ? Et
c’est ça que je veux faire. Tout à coup
est apparu l’image d’une femme devant une porte
close. Ca part de là. Et après ça se construit
à partir de quelque chose de sensible, de concret. Je
pars avec cette jeune femme, je suis dans son désir d’ouvrir
la porte. Cette histoire m’intéressait. Je savais
qu’il y avait quelque chose à faire avec. J’ai
relu le conte et cette histoire toute simple m’a servi
de base. Il y avait ce récit et moi j’étais
en dialogue avec le conte, en racontant ma propre histoire.
J’aime être sur le fil. Trouver l’équilibre
entre le léger et le grave. C’est une pièce
sur le manque : ça part d’un personnage qui a tout.
Du moins, c’est ce qu’on croit…
Et quelles ont été les réactions du public
?
Carole Fréchette : Ca provoque des interrogations.
C’est fascinant de voir comment les gens ont leur propre
interprétation de la petite pièce.
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