Vaudeville catastrophe conçu par Les Gueribands, mise en scène de Samuel Bodin, avec Mickael Bernard, Cyril Bodin, Didier girauldon, Charlotte Gosselin et Alexandre Philip.
Sur scène, un vaudeville qui paraît plutôt médiocre démarre. Soudain, tout déraille et la représentation s’interrompt, laissant les comédiens (et les spectateurs) aux prises avec un mystérieux psychopathe qui a fermé toutes les issues du théâtre et se jure d’avoir la peau de toute l’équipe.
Un spectacle comme celui-là, il fallait oser le faire.
Plusieurs heures après, j’en reste encore baba.
Outre le côté "cultissime" que "Ma
femme" ne va pas tarder à déclencher, il
y a en amont et derrière la scène pendant le spectacle,
un travail considérable et des heures de préparation.
Difficile de raconter ce qui se passe dans ce "vaudeville-catastrophe" et puis, il faut laisser aux spectateurs le plaisir des multiples surprises qu’il recèle. Disons simplement qu’on est sans cesse déconcerté de tant de fraicheur, d’inventivité et de culot. Revisitant le genre "Grand Guignol" en vogue au début du vingtième siécle, mais tombé à l’abandon depuis, et en le modernisant à leur façon, la troupe des Gueuribands (de Tours) propose un spectacle à mille lieux de ce qu’on peut voir actuellement : rapide, inattendu, drôle, angoissant, kitsch et le tout, diablement bien ficelé.
Un divertissement, certes, mais un bon. Et comme, en plus, c’est joué par d'excellents comédiens…
Ce sera sûrement le carton de ce début d’année tant ça ne ressemble à rien d’autre et que chacun voudra y emmener ses amis pour vivre cette expérience, à mi-chemin entre la troupe du Splendid et le Projet Blair Witch. Bluffant !