Eddy (La) Gooyatsh a sorti son deuxième album Chaud dont nous cessons de dire du bien. Ce soir, au Zèbre de Belleville, Eddy retrouve une salle qu'il avait déjà habitée le temps des premières parties. Cette fois-ci, c'est lui qui mène la danse, devant un public qui vient, qui attiré par le regard magnétique de l'affiche, qui séduit par ses chansons caressantes.
L'artiste propose une traversée de ses dernières compositions extraites de Chaud et du premier album L'Amour et l'Eau Fraîche. Accompagnés par ses amis à la batterie et au Fender Rhodes, il joue de la basse et de la guitare.
Sa voix nous entraîne sur des rythmes sud-américains qui font monter la température. Avec humour, il enjôle un public qui reste un peu timide ce soir. Décontraction et élégance (comme celles de Chet et de Tété qui sont présents dans la salle).
Avant que ses refrains s'inscrivent dans les mémoires, il surprend par la pertinence et l'impertinence de ses textes. Tantôt fier à bras, tantôt enfant exclu qui prend sa revanche, il tourne autour des femmes pour mieux les prendre dans ses filets, dans son filet de voix.
Maître du temps sur scène, il s'amuse avec l'attente du public, différant ses chansons avec de petites réflexions, agaçant le désir de la salle.
Celui qui dit "Minute le jour de l'an" sur son premier album, celui qui reprend "J'attendrai le jour et la nuit". Un petit conseil à ce sujet , cherchez l'interprète originale de cette chanson, ça peut servir.
Maintenant qu'Eddy (La) Gooyatsh s'apprête à "lalaler" dans les nombreuses salles de France la Doulce, vous n'avez plus d'excuses pour aller (même à vélo) l'applaudir sur scène.
|