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Interview  (Paris)  20 janvier 2009

A l'occasion de la sortie de son album, nous rencontrons Marie-Flore qui nous parle de son univers musical, sa façon de travail et d'aborder la musique.

Peux-tu nous parler de ton parcours musical ?

A la base, de manière officielle disons, j’ai commencé à faire de l’alto au conservatoire, comme toute jeune fille qui se respecte (rires) pendant 7 ou 8 ans et à un moment, j’ai raté mon examen de fin d’année et j’ai décidé d’arrêter. L’enseignement me déprimait un peu et à partir de là, je me suis mise à la guitare de manière moins cadrée. Pendant 3 ans, j’ai gratouillé comme ça un petit peu, entre copains. J’ai finalement commencé par écrire mes premières chansons, en français, pendant deux ans, en faisant des petits concerts à gauche à droite. Finalement, cela s’est arrêté pour x raisons et suite à cela, j’ai commencé à écrire en anglais. J’ai compris alors c’est l’anglais qui me convenait le mieux.

Pour quelle raison ?

Parce qu'au niveau sonore, je trouve cela beaucoup plus joli comme langue, ça coule, c’est fluide. J’aime bien la sonorité de l’anglais, c’est une langue dont je suis un peu amoureuse en fait. Parce aussi mes influences, ce sont des gens qui chantent en anglais ! Du coup forcément c’est venu naturellement. Je pense aussi que les idées que l’on fait passer sont plus fortes. Il y a des images dans lesquelles je me retrouve plus facilement en anglais qu’en français.

Et tu composes dans quelle langue ?

Directement en anglais. Sauf une chanson pour laquelle j’avais écrit un texte en français que j’aime beaucoup et que j’ai traduit en anglais et ça collait parfaitement, les images restaient les mêmes.

Tu joue à la guitare folk ?

En fait, j’ai commencé sur une guitare folk et après mon manager m’a fait cadeau... enfin m’a prêté plutôt une super guitare que je compte bien garder (rires) et du coup je me suis mise à l’électrique. Mais je joue de toutes les guitares. De plus, cela permet de composer différemment, ce n’est pas la même démarche selon le type de guitares.

Tu joue toujours en solo ?

Pour des raisons d’ordre matériel, c’est plus simple de me faire jouer seule, c’est vrai. Mais c’est aussi un choix de ma part. J’ai toujours écrit seule, fait de la musique seule. Mais il y a peu, j’ai commencé à répéter avec un batteur pour de futurs concerts et je vais sans doute aussi commencer avec un pianiste.

L’objectif, c’est de monter une formation ?

Oui mais pour l’instant, j’attends encore, je cherche à gauche à droite. Car je n’ai pas envie de m’entourer de guitaristes qui changent toutes les trois semaines. Je préfère m’entourer de gens avec lesquels musicalement ça passe vraiment bien, avec qui il y a des affinités et ça me prend pas mal de temps pour trouver des gens qui me correspondent, qui correspondent à ma musique. Et je n’ai pas envie d’avoir une formation "classique" basse/batterie/guitare. J’aimerais avoir des instruments atypiques sur scène, faire des choses un peu bizarres et tout cela prend du temps à mettre en place dans ma tête.

Cela veut dire aussi qu’il faudra réarranger tes chansons faites pour être jouées en solo ?

En fait, mes chansons à la maison, je les arrange déjà, j’écris les arrangements, les batteries, etc. Après sur scène, on va forcément réarranger mais c’est aussi quelque chose que j’ai envie de garder, de m’occuper de cela.

Donc les chansons existent autrement qu'en solo.

Oui, d’ailleurs avec le CD qui va sortir, les chansons seront différentes.

Ce sera ton premier CD ?

Oui, j'avais déjà sorti un 45 tours en vinyle mais c’est tout. Et donc le 7 titres qui va bientôt sortir et j’espère un album rapidement. Il y aura un batteur, des cuivres (joués aussi par le batteur), plein de guitares, un piano.

Ce sera autoproduit ?

Oui, ce ne sera pas dans la grande distribution mais je pense que c’est important de le sortir et puis cela me fait plaisir, ce sera un bel objet en plus.

Tu cherches un label ?

C’est un peu flou. Pour le moment, moi je fais ma musique et on verra bien ce qu’il se passera. Après c’est vrai que j’ai cette impatience d’être signée, mais il faut voir aussi par qui, pour quoi etc.

Est-ce que tu arrives à vivre de ta musique actuellement ?

Pas vraiment, j’arrive à dégager quelques cachets quand je fais du live mais c’est tout… Je survis de ma musique (rires).

Tu disais que tu jouais pas mal en live, tu as l’occasion de jouer un peu hors de Paris ?

Je fais une ou deux dates par mois. J’ai eu l’occasion d’aller jouer en Angleterre, au Danemark, en Suisse. Donc c’est plutôt cool, j’aime bien ça voyager.

Comment es-tu reçue sur ces dates, alors que tu viens sans album à vendre finalement ?

Cela se passe bien, c’est assez bien organisé, cadré. En Angleterre, c’était génial, complètement fou. Il y avait une bonne écoute, pas mal de jeunes. C’était assez bizarre car il n’y a pas la même relation avec le public qu’en France. Là-bas, à la fin de mon concert, j’ai vendu tous mes vinyles, les filles venaient me demander des autographes. Ce qui n’est pas le cas en Suisse par exemple. Les gens applaudissent, ils sont contents mais voilà, ça ne va pas plus loin. Mais c’est parfois le cas à Paris aussi.

Ta musique est plutôt mélancolique, intimiste. C’est ton reflet de ta personnalité ou une sorte de personnage ?

Non ce n’est pas moi, c’est la musique que j’aime. Je ne suis pas quelqu’un de dépressif, je ne vis pas dans le passé constamment. Mais c’est vrai que quand j’écris il y a un côté un peu schyzophrène, je me rends triste. Quand j’interprète mes chansons, cela me rend triste, mais je ne pense pas qu’une chanson calme soit forcément triste non plus. En fait, ce sont les premeirs sentiments qui me viennent quand je me mets à la guitare, cela vient comme ça. J’ai aussi écrit des chansons joyeuses mais ce n’est pas le sentiment que j’ai envie de défendre. Je ne suis pas une fille triste mais voilà quand je compose, c’est comme cela que ça vient (rires).

On peut parler de tes influences ? On te compare souvent à Nick Drake…

En fait, je commence tout juste à ressentir des influences de gens que j’écoute depuis de nombreuses années. J’aime beaucoup le Velvet Underground, Jimmy Hendrix. Et puis, à l’adolescence j’ai écouté des choses comme Nirvana qui au final sont assez éloignées de ce que je fais maintenant. Mais en ce moment, je ressens un peu plus ce songwriting un peu 60 reprendre le dessus… mais je ne sais pas si c’est directement lié à ma musique.

Comment t’y prends-tu pour écrire ? Comment viennent les compositions ?

Quand je commence à écrire j’ai une idée en tête, surtout au niveau du texte. J’ai une idée de là où je veux aller. En fait souvent je me mets dans la peau de gens, ou alors je parle de moi, de ma vie. Ce sont des choses que je vis, que j’aimerais vivre, que je fantasme…

Le 25 février, au Glaz'art, tu vas partager l’affiche avec Ruby Throat, qui est plutôt radicale, punk, féministe aussi. Est-ce que tu te sens proche de Katy Jane Garside ou c’est seulement un hasard d’affiche ?

Quelque part oui. J’ai même eu une période où je faisais pas mal de militantisme à la fac au lieu d’aller en cours (rires). Mais de là à mettre cela en musique, c’est très dur d’être crédible. Je ne prône rien dans mes chansons. Mais il y a des chansons militantes que je trouve magnifique de Bob Dylan, de Joan Baez.

En dehors des chansons, est-ce que tu écris des textes qui ne sont pas forcément consignés sous forme de chansons ?

Oui, depuis août notamment je me suis mis à cela. J’essaie d’écrire deux nouvelles, en français du coup. C’est intéressant d’explorer ce côté-là aussi car c’est très différent de la chanson. On passe 6 heures à écrire 3 pages, alors que la chanson c’est plus instinctif. L’écriture d’une nouvelle, c’est un long cheminement. Il faut sortir ses tripes.

Tu vas les publier ces nouvelles ?

Faut que je les termine avant (rires). Je ne sais pas quelle direction prendre. J’ai lu récemment un livre de Stefan Zweig, "Le Voyage dans le passé" et j’ai trouvé cela magnifique. Je me suis dit : "et si j’essayais d’écrire sur le sentiment amoureux" mais c’est très dur, de ne pas tomber dans le mielleux, etc.

Tu n’écris pas que pour toi alors, tu te fixes des buts ?

Quand j’écris, c’est que pour moi mais quand je le relis ensuite, je me mets à la place de la personne qui lira et puis je fais pas mal relire, à ma mère qui est prof de français (rires).

Quand tu es sûre d’être toute seule chez toi, quel disque mets-tu le plus souvent sur ta platine ?

"Bold as love" de Jimi Hendrix parce que cela me permet de me défouler (elle imite le bruit de la guitare) ou un des disques de Air qui s’appelle 10000 Hz Legend parce que je m’y sens bien, cela me rappelle des souvenirs et la chanson "The Vagabon", je peux l’écouter 50000 fois. Nick Drake aussi mais c’est plus pour le train et le métro.

Retrouvez Marie-Flore
en Froggy's Session
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En savoir plus :
Le Myspace de Marie-Flore

Crédits photos : Thomy Keat (Toute la série sur Taste of Indie)


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# 5 juillet 2020 : Un avant goût de vacances

il fait (presque) beau partout, on sort un peu de chez nous, on voit nos amis, on pense aux vacances. Chez Froggy's on continuera tout l'été à vous alimenter en culture mais ce sera peut être un peu plus calme. En attendant, voici le sommaire et bien sûr le replay de La Mare Aux Grenouilles #5 !

Du côté de la musique :

"Les îles" de Benoit Menut
"Echange" de Brussels Jazz Orchestra, Claire Vaillant & Pierre Drevet
"INTENTA experimental & electronic music from Switzerland 1981-93" par divers artistes
"Jimmy Cobb" mix #19 de Listen In Bed
"Chausson le littéraire" de Musica Nigella & Takenori Nemoto
"Alessandro Scarlatti, il Martirio di Santa Teodosia" de Thibault Noally & l'Ensemble Les Accents"
et donc La Mare Aux Grenouilles numéro #5 avec la liste de ce qui a été abordé et le replay.
et toujours :
"Grand prix" de Benjamin Biolay
"The Beethoven collection Vol1 : Sonatas by Clementi, Hummel, Dussek and Wolfl" de Jean-Efflam Bavouzet
"Eivind Groven Symphonies N°1 & 2" de Kristiansand Symphony Orchestra sous la direction de Peter Szilvay
"L'heure bleue" de Marianne Piketty, Le Concert Idéal
"Tu rabo Par'abanico" de Marion Cousin & Kaumwald
"Veines" de Merakhaazan
"Silas" de Silas Bassa

Au théâtre dans un fauteuil de salon avec :

des créations :
"La Putain respectueuse" par Gérard Gélas
"Dracula Asylum" par Felicien Chauveau
"L'Homme qui rit" par Gaële Boghossian
"Cage" par Jacques Bellay
"Kyste" de et par Eloïse Hallauer et Camille Soulerin
et une pépite : "Jimmy's blues" de James Baldwin par Nicolas Repac et Anouk Grinberg
du théâtre moderne :
"Vient de paraître" d'Edouard Bourdet par Jean-Paul Tribout
"La vie de Galilée" de Bertold Brecht par Eric Ruf
le répertoire classique par la Comédie français d'hier et d'aujourdhui :
"Le Mariage de Figaro" de Beaumarchais
"On ne badine pas avec l'amour" d'Alfred de Musset
Au Théâtre ce soir :
"Les Petits oiseaux" d'Eugène Labiche
"La Reine Blanche" de Barillet et Grédy
"Les Petites têtes" d?André Gillois
des comédies :
"L'Opération du Saint-Esprit" de Michel Heim
"Jeux de mots bêtes pour gens laids" autour de textes de Bobby Lapointe
"Pochettes Surprise" de Jacky Goupil
du côté des humoristes :
"Jean Luc Lemoine - Au naturel"
"Moustapha El Atrassi - Second degré"
du théâtre visuel avec "L'Avare" par la Compagnie Tàbola Rassa
et enfin du théâtre lyrique avec"Ercole Amante" de Francesco Cavalli par Christian Hecq et Valerie Lesort

Expositions :

les réouvertures de la semaine :
le Musée d'Art Moderne dela Ville de Paris avec les collections permanentes de "La Vie Moderne" dans sa nouvelle présentation et la salle Matisse
le Musée Rodin
le Musée national des Arts asiatiques-Guimet
le Musée Cognacq-Jay et le Musée du Louvre
et les expositions en "real life" à ne pas manquer :
"Otto Freundlich - La révélation de l’abstraction" au Musée de Montmartre
"Turner, peintures et aquarelles - Collection de la Tate" au Musée Jacquemart-André
"Harper's Bazaar, premier magazine de mode" au Musée des Arts Décoratifs
"Christan Louboutin - L'Exhibition[niste]" au Palais de la Porte Dorée
"Cézanne et les maîtres - Rêve d'Italie" au Musée Marmottan-Monet
"Coeurs - Du romantisme dans l'art contemporain" au Musée de la Vie romantique
"Les Contes étranges de N.H. Jacobsen" au Musée Bourdelle
les Collections permanentes du Musée Cernushi
"Le Monde selon Roger Ballen" à La Halle Saint Pierre
"Helena Rubinstein - La collection de Madame" et "Frapper le fer" au Musée du Quai Branly
"Monet, Renoir... Chagall - Voyages en Méditerranée" à l'Atelier des Lumières

Cinéma :
en salle "L'Envolée" de Eva Riley
at home avec :
du thriller :
"La Isla minima" de Alberto Rodriguez
"La Onzième heure" de John Lyde
de la romance :
"La revanche d'une blonde" de Robert Luketic
'"Aime-moi comme je suis" de Stephan Meyer
"Coup de foudre en cuisine" de James Hacking
du drame :
"L'ombre du doute" d'Aline Issermann
"Tout va bien on s'en va" de Claude Mouriéras
"Henri" de Yolande Moreau
Ciné-Club français des années 60 :
"L'Insoumis" d'Alain Cavalier
"Le Chien" de François Chalais
"La Voleuse" de Jean Chapot
"Les Ennemis" d'Edouard Molinaro
et des raretés :
"Le Champignon des Carpathes" de Jean-Claude Biette
"King of the White Elephant de Sunh Vasudhara

Lecture avec :

"Isabelle, l'après midi" de Douglas Kennedy
"Les ombres de la toile" de Chris Brookmyre
"Oeuvres complètes II" de Roberto Bolano
"Un été norvégien" de Einar Mar Gudmundsson
et toujours :
"Be my guest" de Priya Basil
"De Gaulle sous le casque" de Henri de Wailly
"La faiblesse du maillon" de Eric Halphen
"Les jours brûlants" de Laurence Peyrin

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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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