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Fantaisie Militaire  (Barclay)  janvier 2009

Comment expliquer, décrire cet album, monument de la chanson/rock français. Vraiment pas loin de la beauté du Melody Nelson de Gainsbourg, que Bashung adulait d’ailleurs.

Un album incroyable où les notes de guitares lancinantes/planantes et les cordes magistrales ne font qu’un, où les sons inquiétants au synthé marquent, et surtout où la voix de Bashung est plus troublante et émouvante que jamais.

Fantaisie Militaire (1998) arrive à la fin du siècle dernier, dans un climat de profonde mélancolie, de doute affectif et tergiversations diverses que l’on sent bien dans sa musique sur cette galette dorée. De plus, cet album bénéficie d’une production et d’arrangements magistraux. Ici le rock, la chanson française, la musique classique fusionnent et de ce mélange beaucoup d’artistes essayeront de s’inspirer, en vain évidemment, à l’exception peut-être Des visages des figures, le dernier album sombre et beau de Noir Désir, jusque dans les arrangements de cordes et guitares. Alors bien sûr, il est malheureusement facile de le dire aujourd’hui, ce disque demeure l’album le plus abouti de l’auteur des Vertiges de l’amour.

Déjà, sur "Malaxe", où il évoque une déchirure (pas musculaire, affective), l’atmosphère y est sombre, comme l’illustre bien cet orgue au son lourd et ces accords de guitare amplifiés, mais le père Bashung pose sa voix de velours, grandiose et chargée d’émotion sur un morceau bien intense. Avec ces paroles, "J’ai fait la cour à des murènes, j’ai fait l’amour, j’ai fait le mort...", le poète alsacien se fait une gymnastique des mots et des vers et joue avec les phrases sur "La nuit je mens" qui est finalement l’un des morceaux les plus accessibles de l’album, par son aspect mélodieux, embelli de violons aériens.

"Fantaisie militaire" est un morceau dantesque, qui monte en pression, en intensité. Sa structure est juste incroyable, quelques notes de piano en boucle pour démarrer puis l’orgue lourd, du gros son aux synthés, de grosses guitares hurlantes, et Bashung qui s’écrie "Soldat, sans joie, va déguerpir, l’amour t’a faussé compagnie", on sent le propos violent.

Au quatrième morceau, on rentre dans une ère un peu plus synthétique, et il est question de mort et de futur dans "2043", morceau étrange un brin trip hop, fait de sons spatiaux, percus obsédantes, petites reverb sur les guitares, bien envoûtant en tout cas. Et comment expliquer "Mes prisons", qui démarre très très rock et s’achève par un intermède de musique classique, quelle originalité ! "Ode à la vie", bien rythmé également, assez electro, avant le très barré samuel hall.

Sur fond de boîte à rythme scotchante, ce titre très électro parle de "Samuel Hall", personnage sombre et haineux, le ton de la voix est inquiétant, tout comme les nappes de guitares. Tandis que le très touchant "Aucun express" est un magnifique morceau au synthé et cordes qui évoque une séparation chère à Bashung. Le père de "Gaby oh Gaby" s’aventure vers des sonorités arabisantes sur l’envoûtrippant "Au pavillon des lauriers", histoire de faire un tour dans ses racines kabyles.

En point d’orgue de ce somptueux programme, "Sommes-nous" et "Angora" sont un peu plus épurés et Monsieur Alain asseoit son fragile organe vocale sur des mélodies douces.

On ressort de l’écoute de cet album enchanté, troublé, conquis en ayant le sentiment que le poète s’est élargi vers des horizons vastes, le trip hop, le classique, le rock toujours, la world music tout en gardant la même base commune, la mélancolie, fil conducteur de l’album dans un enrobage de production minitieuse et travaillée.

 

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En savoir plus :
Le site officiel d'Alain Bashung
Le Myspace d'Alain Bashung
Le Facebook d'Alain Bashung


Yannick Maquenhen         
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Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

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