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Interview  (Paris)  24 mars 2009

Quatre ans après s'être révélés au grand public avec Blow, les Belges de Ghinzu animent l'actualité pop-rock de ce printemps avec un nouvel album très attendu. C'est sans lunettes de soleil que le leader charismatique John Stargasm nous présente Mirror Mirror.

Quelle est l'origine du titre Mirror Mirror ?

Chaque chanson est un peu comme un conte ou une nouvelle. Mirror Mirror est un très bon épisode de Star Trek mais c'est surtout une phrase utilisée par la reine dans Blanche Neige lorsqu'elle demande à son miroir qui est la plus belle.

Ghinzu trouve alors son inspiration dans la fiction...

On est autant, sinon plus inspiré par le cinéma et la littérature que par la musique. Chaque histoire de Mirror Mirror part cependant d'une certaine réalité. Par exemple, la chanson The Dream Maker parle d'un génie qui peut transformer quiconque en ce qu'il veut, en empereur des temps anciens, dans une orgie infinie avec des mannequins... Si l'on commence à faire des vœux, on ne s'arrête plus. Ça part du phénomène du credit crunch et des subprimes avec ces institutions financières qui ont permis aux gens d'emprunter des sommes qu'ils ne pouvaient pas rembourser. Ici, on transforme un élément d'actualité en une histoire fantastique. L'esprit du groupe ne réside pas dans une revendication politique ou sociale, mais juste dans la manière de réinterpréter les choses qui nous entourent.

Comment s'est passé l'enregistrement en studio ?

On n'a jamais vraiment arrêté, on était surexcité à l'idée d'explorer de nouvelles possibilités dans notre studio. On allait également par épisode dans des studios importants, plus pour se donner des dead lines que pour vraiment enregistrer l'album. On se disait que ça allait durer deux semaines et coûter très cher. On voulait sérieusement préparer une session prête à être enregistrée. Puis, on arrive sur place et il y a des flippers, deux piscines, une console de jeux... Tu passes ton temps à tout faire sauf enregistrer ton album...

On s'est toujours auto-produit. Le plan pression maisons de disques ne nous a jamais touchés. L'ambition a toujours été et reste de bons shows et de bons albums. Peut-être est-ce dû à la culture belge d'un petit marché où l'on ne doit s'attendre à rien. Les gens qui vivent de leur musique en Belgique, et surtout ceux qui font du rock, se comptent sur les cinq doigts de la main. Au moment d'enregistrer, les labels nous disaient : "hey il faut absolument que vous sortiez l'album, vous allez être oubliés sinon". Nous avions seulement envie de passer un bon moment, comme c'est le cas depuis des années.

Vous ressentiez une pression de la part des fans après le triomphe de Blow ?

Non. En écrivant de la musique, je ne pense pas d'abord aux premiers rangs d'un club. Je rêve juste aux sensations que je vais connaître sur scène en jouant.

Mirror Mirror semble moins cinématographique et plus direct que Blow...

C'est un album qu'on a voulu moins trippant et plus puissant. On voulait faire quelque chose de différent tout en conservant notre identité. La plupart des morceaux de Blow jouaient sur certains gimmicks d'arrangements, alors que Mirror Mirror est plus axé sur l'écriture. Naturellement les structures sont plus classiques, plus pop gardant cependant une grande liberté mélodique et presque un côté opéra rock.

Vous vouliez également partir en guerre contre les surfers (en référence à "Kill The Surfers")...

"Kill The Surfers" est un morceau assez particulier qui nous a donné beaucoup de plaisir. Les surfers sont pour nous ces mecs détestables qui ont décidé d'aller en Inde, puis reviennent six mois après et t'interdisent de porter des chaussures chez eux... Les surfers sont aussi ces groupes dont la merde passe en boucle à la radio. Mirror Mirror est un album plus immédiat et aussi plus extrême avec des chansons nerveuses dans la lignée de nos premiers groupes, quand on essayait péniblement de faire des sacrifices de poulet.

De poulet ?

C'était à l'époque de notre premier groupe, Las Vegas Parano. On avait acheté un poulet pour le tuer dans mon salon, et personne n'avait osé le faire au moment fatidique. C'était un peu du punk retenu.

Un surfer y serait passé par contre ?

Je sais pas si on aurait eu le courage... Pour revenir à "Kill The Surfers", l'idée était d'avoir un son bien garage, viscéral et vicieux. L'intro du morceau, "Birds In My Head", fait référence à des groupes qu'on écoutait plus jeunes, comme Suicide qui faisait de l'électro punk dans les années 80. Ce morceau est vraiment pour eux.

Et "Cold Love" ?

Cette chanson est vraiment représentative de Mirror Mirror. Comme je disais, l'album contient des fables. Ici, c'est l'histoire d'une pétasse qui arrive dans un club, très propre sur elle, voulant donner le sentiment qu'aucun mec ne la mérite. Tous les mecs à un moment donné sont confrontés à ça, peut-être en regardant la reine du Danemark à la télé... "Cold Love" évoque ce genre de nana pathétique. A la fin, le narrateur du morceau se retrouve avec la fille et ils font l'amour. C'est fantastique. (Il tape sur la table)

La tournée commence tout juste. Vous êtes dans quel état d'esprit pour l'aborder ?

On a peur, on se dit qu'on va crever. On est là avec des yaourts bio à vaguement essayer d'échapper à ce qui nous attend, à essayer de se déculpabiliser de toutes les saloperies qu'on pourrait prendre. Puis on se dit que ça va aller...

Mais le public français vous aime bien...

Oui, excuse-moi, on va reprendre ! On est extrêmement ravi de renouer avec le public. Notre public français qui nous attend et qu'on aime. Et ça c'est vrai.

Vous composez pendant la tournée ?

Pas du tout. On n'a ni le temps, ni l'envie. La tournée est une chose tellement crevante en soi. Quand ça fait un an que tu tournes, tu gères, tu as compris le rythme à prendre. Le vrai problème se pose quand tu commences une tournée après quatre ans de pause. Il faut retrouver ses repaires et c'est un peu dangereux.

Un jour, la tournée mondiale ?

A la fin de Blow, on nous a proposé de faire une tournée aux États-Unis. J'ai besoin de donner beaucoup de concerts pour nouer avec un public ; et pour bien le faire là-bas, tu dois jouer tes 200 dates minimum. C'est ainsi que l'on fonctionne, on est né sur scène et dans les clubs. Quand on nous a suggéré de partir en Amérique, on terminait Blow. On a réfléchi qu'après avoir joué les mêmes morceaux pendant trois ans, on aurait du repartir comme ça sur un an et demi. On avait déjà mis quatre ans à faire l'album... Huit ans en tout avec ces chansons-là, c'était un peu trop.

En route vers le quatrième album ?

On reste sur la base du contrat tacite établi entre les membres de ce groupe. On continue avec un quatrième album si on a envie de jouer à nouveau ensemble, si les morceaux sont bons et si les enregistrements nous plaisent. On marche par album. On a mis trois ans à faire Mirror Mirror, on va tourner pendant un ou deux ans, sauf si Greg (le guitariste) meurt, auquel cas il y aura un break d'un an... En tout cas, c'est clair qu'avec tout ce qu'on a enregistré, il y aurait de quoi faire un triple album.

 

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En savoir plus :
Le site officiel de Ghinzu
Le Myspace de Ghinzu

Crédits photos : Laurent Hini (Toute la série sur Taste of Indie)


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