Spectacle musical avec des textes de Francis Blanche, mise en scène et interprétation de Jean-Baptiste Artigas, Guillaume Destrem, Alain Dumas et Didier Le Gouic.
Francis Blanche, fabuleux et prolifique humoriste dans la lignée des grands humoristes du début du 20ème siècle qui disait "j'ai rêvé ma vie les yeux ouverts, laissez moi dormir", a fermé les yeux en 1974 ce qui fait qu'au moins deux générations ne le connaissent, peut-être, que par ouï-dire et au travers de ses prestations cinématographiques dans des films devenus culte, tel le fameux film de Georges Lautner "Les tontons flingueurs".
Et en ce printemps 2009, l'œuvre de Francis Blanche est doublement à l'affiche. Alors que Xavier Jaillard propose avec "L'oursin de Francis Blanche", qu'il joue au Théâtre du Petit Hébertot, un portrait émouvant de celui qu fût son maître, portrait de l'homme et de l'humoriste, à travers une vraie partition théâtrale, au Théâtre Le Lucernaire, la Compagnie La Belle Equipe a opté pour le spectacle musical pour lequel il ne suffisait de puiser dans l'abondant et inépuisable thésaurus protéiforme laissé par celui qu'on appelait "le petit gros".
Ainsi, cette "Nuit blanche chez Francis", renouant
avec le spectacle de cabaret qui sied bien à l'évocation
de cet enfant de la balle qui y débuta, a été
conçue à partir d'un judicieux florilège
de chansons, saynètes, monologues, poèmes, calembours
et aphorismes qui illustrent tant l'humoriste à la veine
loufoque que le poète du désespoir.
Au menu, sans esbroufe ni chichi, des classiques comme "Le parti d’en rire" sur le Boléro de Ravel, "La pince à linge", "Le robot et le cornard", mais également des opus sans doute moins connus tels "Les dimanches ratés","La fumerie de jambon" et "Le chagrin".
Avec pour tout décor cinq petites chaises d'école maternelle des années 50, quelques accessoires et un piano droit, le quatuor de comédiens-chanteurs-musiciens composé de Jean-Baptiste Artigas, Guillaume Destrem, Alain Dumas et Didier Le Gouic, dispense, sans jouer les Frères Jacques, un divertissement jubilatoire rondement mené dans lequel ils revisitent avec justesse et imagination l'univers kaléidoscopique de l'auteur.