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Théâtre de la Ville  (Paris)  juin 2009

Spectacle de la compagnie Salia Nï Seydou, chorégraphie de Salia Sanou et Seydou Boro, avec Salia Sanou, Seydou Boro, Adjaratou Ouedraogo, Ousseni Sako, Bénédicth Sene, Boukary Séré, Asha Thomas et les musiciens Djata Melissa Ilebou, Mamadou Koné, Pierre Valana, Oumarou Bambara et Adama Dembélé.

La scène du Théâtre de la Ville est peint d'ocre et de blanc pour "Poussières de Sang". Les chorégraphes et danseurs burkinabè, Salia Sanou et Seydou Boro, proposent leur vision de l'Afrique, sur plusieurs thèmes, sociaux ou politiques. Le spectacle s'articule autour d'eux-mêmes et de cinq autres danseurs, quatre musiciens et une chanteuse.

Le Burkina Faso ("le pays des hommes intègres" en langue mooré), est une démocratie, stable depuis le début des années 90, mais proche de territoires dont l'histoire récente a été marquée par des crises dramatiques. C'est d'abord la chanteuse Djata Melissa Ilebou qui entame une mélopée languissante tandis que deux des danseurs miment la violence entre les ethnies ou les partis politiques, l'un en pantalon blanc, l'autre en pantalon rouge.

Tout le spectacle est rythmé par ces scènes de violences. Les danseurs tombent, les uns après les autres, peinent à respirer. A genoux, ils ne trouvent plus la force de se relever. Ils sont aussi parfois jetés sans ménagement, alignés face un mur de bois; par le jeu des lumières, les ombres derrière eux sont rouges. A un moment une femme est traînée par les pieds, les jambes écartées par un des hommes de la troupe.

Cette violence et ces scènes guerrières se répètent, jusqu'à créer une certaine indifférence, ce qui symboliquement n'est malheureusement que trop vrai de la réaction des opinions occidentales face aux conflits qui se déroulent sur le continent africain, et les drames qui en résultent. La chorégraphie des danseurs, véritables sculptures de muscles, se révèle moins répétitive dans les scènes à deux ou trois. Les mouvements sont plus enrobés. La dynamique plus perceptible.

Musicalement, les percussions et instruments traditionnels, sont vers la fin du spectacle rattrapés par des sonorités occidentales, modernes, free-jazz, une musique de blancs qui prend ses racines dans le musique noire. Le saxophoniste Pierre Valana, seul artiste blanc du spectacle, déambule sur la scène, les danseurs se cognent à lui, s'opposent, mais ils ne font que freiner sa progression, lorsqu'ils ne s'effondrent pas devant lui.

Le spectacle se termine sur la seule chanson en langue française, le thème en est la différence raciale. Explicite pour un public français, même si elle s'inscrit dans l'esprit de la pièce, ce thème trouve, en raison de son traitement et de son positionnement dans le déroulé de la chorégraphie, une résonance bizarrement appuyée par rapport aux autres aspects précédemment abordés.

Au final, la pièce a reçu un accueil vraiment enthousiaste du public, les bravos fusaient et la troupe est revenue pour une demi-douzaine de rappels.

 

Laurent Coudol         
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Du côté de la musique :

"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch
"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard
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