On a presque déjà tout dit sur Data cet autodidacte de 23 ans affublé d’un nom pas très commercial, nous emmène avec son premier LP titré Skywriter dans son univers : alors Welcome à tous les aficionados de la musique électro.
Non ce n’est pas un énième Justice and co, même s’il s’inscrit certes dans la mouvance de l’après Daft Punk, qui sévit actuellement sur la french touch. Néanmoins, il se targue d’offrir un univers singulier partagé entre instants d’angoisse et d’extase avec des moments euphoriques, dansants et joviaux. Tous ces éléments peuvent se ressentir dans cet album résolument pop de la génération 2010 .
Data alias David Guillon délivre un LP plein de promesses mais aussi de déceptions. De promesse, bien évidement. Il nous avait déjà régaler avec son solide "j’aime pas l’art", mais visiblement trop diffusé, il a préféré l’ignorer sur Skywriter.
Néanmoins l’album a le mérite d’exister. Si la plupart de morceaux sont tailladés pour les clubs, exemple frappant sur "One in A million", et "Rapture" musique aux inspirations FM des eighties, où le chanteur des Death from above 1979, y pose sa voix de velours à la teinte soul. Des collaborations toujours qui portent leur fruit, notamment sur les titres funky et pêchus "Breakbot", "Skywriter" (le titre qui donne le nom à l’album) et "So much in love", le français Benjamin Diamond, s’incruste pour y apposer sa touche groovy et épuré.
Cette tendance du mélange de sons vintage avec des ryhtmes digitales souligne bien l’univers, rappelant par ailleurs celui du britannique Calvin Harris. L’album est également parsemé de titres tels que "Verdict Rennaissance theme" ou encore "Blood theme" qui pourraient bien figurés dans des bandes originales de films. Skywriter est un album qui réussit à concilier l’inspiration électronique, le charme de la pop et l’instrumental soigné et l’écriture cinématographique.
Un début de carrière plein d’espoir qui laisse présager de très beaux lendemains à la french touch. |