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Music for men  (Columbia)  juin 2009

Longtemps dans l'ombre d'une multitude de groupes punk militants américains plus ou moins connus, Gossip a connu son heure de gloire en 2006 avec leur troisième album Standing in the Way of Control. Fort de quelques tubes incroyables, d'une voix soul rare chez les groupes punk-rock et de prestations scéniques ultra-énergiques, Gossip est donc sorti du lot pour toucher un large public, porté par la charismatique Beth Ditto, obèse et homosexuelle largement revendiquée et bien dans sa peau.

Évidemment, ce succès ne pouvait qu'attirer curiosité et convoitises et le groupe s'est donc laissé emporter de leur label indépendant, PIAS en France, vers une grosse machine de ce qu'il faut appeler l'industrie du disque (n'ai-je pas déjà dit ce que je pensais de ce terme apposé vulgairement à l'art ?) à savoir Columbia.

Mais ce n'est pas le seul changement car l'extension budgétaire accordée au groupe pour conquérir le monde a visiblement permis (obligé ?) de lécher la production, auparavant plus punk et même parfois presque live, grâce à la participation de Rick Rubin. Il faut dire que le célèbre producteur, aux airs de gourou barbu et chevelu, est désormais directeur adjoint de Columbia avec, pour mission, de redresser la barre de la vénérable maison. Autant dire que c'est le moment de mettre le paquet et que l'heure est plutôt à produire du lourd (pas de jeu de mot) que de jouer aux découvreurs de talents.

C'est donc à un disque clairement plus vendeur ou en tout cas taillé pour l'être, auquel nous avons à faire avec Music For Men, quatrième disque du trio Gossip. On remarque rapidement deux choses à l'écoute de cet album. Tout d'abord, si la voix est toujours aussi présente et constitue la colonne vertébrale des chansons (sans la voix, on se retrouverait bien souvent avec des gimmicks répétitives bien peu engageants), on remarque que les autres instruments sont plus clairement mis en avant, presque à l'extrême et parfois, cela donne l'impression que la production a été faite pour que l'auditeur puisse identifier facilement chaque piste. Tout est propre, rien ne se monte dessus malgré la richesse de certains morceaux, un peu comme s'il s'agissait de premix de TV on the Radio pas encore passés à la moulinette de David Sitek ("Four lettre word").

L'autre chose que l'on ne peut éviter, c'est le côté ultra années 80 de l'ensemble. Effets disco, arrangements electro, mélodies... On est souvent bien loin du punk des débuts même si le "oi oi" qui entame "Spare me from the wolrd" rassure sauf... qu'il s'agit du dernier titre.

Au-delà de ces remarques, on se retrouve avec un album agréable, avec des basses qui claquent, une batterie qui sonne (dans les deux sens du terme) et une Beth Ditto à la voix toujours aussi puissante et sensuelle. On pardonnera alors au groupe de ne pas forcément être allé là où on l'attendait, c'est-à-dire vers un punk-rock plus radical au détriment d'un chemin plus commercial mais tout tracé vers le succès, avec ce qu'il faut de tubes pour plaire à un large public.

Ainsi "Heavy cross" et sa montée en puissance semble taillé pour relancer les milieux de concerts et "Love long distance" qui ressemble à un tube dance des années 80 interpreté par Skunk Anansie est parfait pour l'élection de miss camping cet été. "Pop goes the world" est sans doute pire avec ses sons electro écoeurants mais ce qui est vraiement affreux, c'est quu'on aura la faiblesse de trouver ce titre super efficace et réjouissant.

Néanmoins, ce disque reste de très haute volée et n'a pas son pareil dans la production actuelle ce qui le sauve et apporte aussi à l'auditeur son pesant de sensations rock qui manquent largement en ce moment. Espérons quand même que tous les albums de Columbia ne seront pas tous produits par le gourou Rubin, sinon le rock "indie", qui n'en a déjà plus que le nom, risque assez vite de rejoindre la variété qui, elle, ne l'a jamais été aussi peu variée.

Mais nous n'en sommes pas là et il y a encore largement de quoi s'agiter sur les rythmes de Gossip... Et surtout en live, le spectacle étant aussi, et parfois surtout, visuel.

 

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En savoir plus :
Le site officiel de Gossip
Le Myspace de Gossip


David         
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