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Charlie Winston - La Rue Kétanou - la Pulqueria - Ska nerfs - Ska-P - Fat Boy Slim - Naive New Beaters - TV on the Radio  (Nyon, Suisse)  vendredi 24 juillet 2009

Nous voici à mi-paléo. Aujourd’hui s’annonce être une énorme journée, bien huilée, avec Ska-P et Fat Boy Slim sur la Grande…

Côté météo, ça se gatte : une "monstre roille" (une sévère pluie, NdT) invoque la mythologique bouillie paléolienne, le ciel semble méchamment bouché, il pourrait bien pleuvoir sans discontinuer pendant quelques heures…

Mais la pluie cesse comme par enchantement avant le premier concert de la grande scène. Côté Paléo, la journée démarre par la conférence de presse du très élégant Charlie Winston. Do you consider yourself like a hobo, Charlie ? que je lui demande. Au final, Yes, I do ! même s’il ne répond jamais de la même manière à cette question, car la définition du terme est changeante, comme lui, le grand voyageur qui a appris à jouer des tablas à Bénarès.

Après la pluie, c’est La Rue Kétanou, sous le Chapiteau. Comme d’autres aujourd’hui, ils se sont reformés et nous informent que la rue ne serait qu’une impasse s’il n’y avait pas ces pauses, de temps en temps, dans leur trio.

Grand bien nous fasse qu’ils soient de retour ce soir !

Dans cette association accordéon, guitare, cageot, ils nous accrochent le temps de quelques morceaux aux textes frais et envolés, une bonne gouaille qui ensoleille ce Paléo.

C’est curieux comme la pluie a retardé l’allumage, la pelouse de la grande scène est presque vide, à dix minutes du premier concert, les festivaliers errent entre des stands à peine ouverts.

Et voilà que débarque La Pulqueria, la pieuvre espagnole qui a sept tentacules ce soir.

Vamos Paléo ! Ça bouge bien sur le bas de la pelouse, comme toujours dans les occasions ska. Celle-ci augure bien de la série qui suit, avec un esprit de franche déconnade, et le huitième tentacule : tequila ! Pour notre gouverne, une "pulqueria" n’est pas une pieuvre mais un débit de boissons mexicain.

Après avoir rincé les gorges de ses compères, et la sienne, le chanteur descend en effet dans le public s’occuper des nôtres, sur le bon vieux "Misirlou" immortalisé par Pulp Fiction.

Et l’ibérique de ramener sur scène l’heureuse et charmante gagnante de la dernière gorgée, muchas gracias mademoiselle.

Les morceaux s’enchainent tous plus fringants les uns que les autres, jusqu’à une reprise de Rage against the Machine, qui se transforme en hymne à la Pulqueria. Nous, on s’attache à leurs ventouses.

Il n’est pas trop tard pour accrocher la fin des Ska Nerfs, dix juvéniles helvètes à la prestation envolée.

Ils ont de l’originalité dans leur formation, avec une violoniste, un batteur sous Plexiglas soutenu par un percussionniste, et la section cuivre indispensable au ska ! Ils descendent des Franches-Montagnes – c’est important l’origine cantonale par ici – et ils ont leur public. Ça déchire bien.

Pour finir ce skatalogue, les énormes Ska-P, reformés, envahissent la grande scène.

Ils n’ont rien perdu de leurs délires légendaires et je retrouve l’ambiance survoltée d’un Sziget 2005, leur soi-disant dernier concert…

Qu’ont-ils de plus que les autres ces ska-punks hispaniques ? Une extra-dimension politique trop absente de tout ce qu’on a ouï jusqu’ici ! Tout y passe : la police, l’impérialisme yankee, le clergé, la peine de mort, Welcome to hell, et la Legalizacion du cannabis, chère au public du Paléo. Moi j’adhère, leurs messages simples et essentiels, pas assez souvent répétés par la scène actuelle…

Il paraît qu’ils ont même une chanson contre le président français, tiens, mais s’ils la jouent je la rate, voguant vers d’autres horizons, non sans avoir lourdement hésité à rater une conférence de presse du Fat Boy Slim pour finir immergé dans la révolution skapienne. Depuis le Gossip du premier jour : sans aucun doute notre meilleur concert sur la grande scène.

Bien, revenons à notre Charlie Winston qui, mine de rien, va nous suivre toute la journée, Like a hobo, rien ne va l’arrêter.

Incroyable sur scène, le dandy est une beatbox parfaite, et il se dandine joliment, bourré de ressources insoupçonnées. Ses chansons nous pénètrent pour ne jamais s’échapper.

Pendant toute cette journée, on entendra siffloter ce gimmick parfait, par nombre de festivaliers et surtout, signe prophétique, par les journalistes…

Mais là, sur scène, il nous évoque un Keziah Jones blanc, dans l’élégance, la voix, et l’allure. Le public du Paléo est conquis par le vagabond !

La nuit tombe et ce soir encore, le Paléo se transforme en boîte de nuit et accueille le roi du big beat, Fat Boy Slim. Contrairement à ce que la jeunesse journalistique pense, il a déjà joué en Suisse le pompier animal et s’est même fait tatouer à Genève, il y a longtemps.

Le voilà de retour donc, et seul sur la grande scène, il soulève une pelouse bondée. Ça danse à perte de vue, jusqu’en haut de la colline, où je trouve mon terrain de clubbing tranquille. Il nous sert un Deee-lite parfait et du Iggy Pop, en large et en big voice. Surpris, j’accroche un sample de Dan le sac vs Scroobius Pip : Fat boy slim ? Just a band ! Il a cette touche d’autodérision, comme il nous l’a dit tout à l’heure.

Comment te compares-tu au 2manydjs d’hier ? Ils sont meilleurs que moi techniquement, mais ils se prennent trop au sérieux. Je suis d’accord, tu es plus près de ton public, et sur une scène plus grande. Bien évidemment, "Right here right now", je rebondis sur "Praise you, like I should". J’ai juste un petit regret sur "The Rockafeller Skank", qui n’a pas besoin de la "Satisfaction" des Rolling Stones pour exister.

Pendant ce temps, Jean-Victor fait du Toboggan au Détour. Le temps de glisser un peu sur un électro tranquille aux airs d’Air, avec bleutés et violets de circonstances. La batterie est toujours derrière un Plexiglas. Un coup de l’organisation pour corriger une scène peu avare en décibels ? Là, c’est plus calme, ça fait du bien aussi.

Nous pourrions croire que la soirée tire à sa fin mais non, il n’en est pas question. Je passe revoir les Naive New Beaters au Club Tent. Il faut que j’en rajoute une couche. D’abord, je me souviens de leurs morceaux, ce qui est bon signe. Ils sont bien sympas ces parigots, un peu déjantés. Ensuite, il y a ces chorégraphies directement importées des années 80, imparfaites et ridicules, juste ce qu’il faut. Au final, c’est frais, divertissant, ça donne le sourire, tout en étant bon, musicalement. Je n’arrive pas à savoir pourquoi, mais ça me rappelle Beck par certains côtés, toutes proportions gardées.

Pendant ce temps, Jean-Victor veille sur son Chapiteau où se produit TV on the Radio. Je l’y rejoins et hallucine devant les deux blacks aux carreaux imposants, dont un a la barbe longue.

C’est bruyant, ça hurle, ça m’évoque d’abord un rock sorti du fond du garage avant de me perdre complètement dans les références. Je n’y comprends plus rien, mais c’est plutôt bon…

Malheureusement, au final, une triste pensée s’impose… Les concerts de fin de soirée nous prennent de moins en moins, de l’excellente Izia aux trépidants The Ting Tings, à 2manydjs, à TV on the Radio. Ça ne s’arrange pas, il faut faire quelque chose !

Pourquoi pas rejoindre la ferme, comme ils disent ici, c’est-à-dire le bar des musiciens où se retrouvent les bénévoles qui bossent sur le site ?

C’est l’éclate totale, avec deux bons DJs qui nous emmènent au bout de la nuit, éclectique, électrique. En rentrant à six heures du matin, nous sifflotons encore, comme les hobos que nous sommes.

Et là, le lendemain, dans l’espace presse, c’est incroyable ce que tout le monde fredonne : Charlie Winston est encore avec nous, même s’il doit déjà être vers les Arènes de Nîmes… Nous croisons Ayo, qui nous avait bien émus il y a deux ans et qu’on retrouvera tout à l’heure, sur la grande scène, pour démarrer une journée qui s’annonce dense de portraits, la Grande Sophie et Grace, et de découvertes, Caravan Palace et DatA, entre autres.

 

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Crédits photos : Jean-Victor Brouchoud


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Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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