Comédie
dramatique écrite et mise en scène par Bruno Dairou,
avec Antoine Robinet et Laurent Ciavatti.
Deux courtes pièces rassemblées dans ce spectacle
qui peu à peu nous concerne plus qu'on ne l'aurait supposé
et au delà de l'hommage aux victimes du fléau
et aux combattants de la maladie, parle de la différence,
de la vie et de l'humain.
Dans une belle langue, Bruno Dairou avec ces deux textes qui
se complètent parfaitement, sonne une alarme nécessaire
et implacable. La fin laisse d'ailleurs définitivement
le spectateur au tapis.
Brillamment véhiculé par des comédiens
formidables, le texte nous est restitué avec sobriété
et force et ne laissera personne indifférent. Laurent
Ciavatti, déjà remarquable dans le formidable
"Dans la solitude des champs de coton" de Koltès,
un des beaux succès du festival mis en scène également
par Bruno Dairou, incarne ici avec beaucoup d'intériorité
un homme au passé douloureux. Antoine Robinet, quant
à lui est tout bonnement prodigieux. Dans son monologue
final, il nous électrise avec douceur et pugnacité.
C'est certainement une des révélations de cet
Avignon 2009.
Un spectacle qui délivre un électrochoc salutaire. |