Depuis ses débuts, l’éditeur écossais Soma Records a affirmé et consolidé une importance croissante dans le segment de la musique électronique dansante, comptant actuellement dans son catalogue des noms comme The Black Dog, Alex Smoke, Slam, Octogen, Silicone Soul ou Vector Lovers.
La série Soma Coma, dont le récent lancement du troisième volume me donne un prétexte pour écrire ces lignes, aspire à montrer le côté atmosphérique, mélodique et "ambiental" des artistes que l’éditeur représente et qui, en général sont plus connus sur les pistes de danse du monde entier que dans les salles de méditation tantrique ou bouddhiste.
Et pourtant, la musique réunie dans les trois premiers volumes de la série est la bande sonore parfaite pour une session de relaxation ou de méditation, pour une purification de l’âme ou pour des moments de décompression face au stress et aux tensions accumulées, le tout encadré par les meilleurs sons électro, dans un registre downbeat de haut niveau.
Ce troisième chapitre de la saga Soma Coma commence avec deux titres qui nous transportent dès le premier instant vers un autre temps et un autre monde : "Intro" de Alex Smoke et "Weekday Mourning" de Slam ouvrent le spectre des paysages sonores qui nous attendent tout au long des 74 prochaines minutes (!).
Ensuite les Vector Lovers nous emmènent vers l’espace vectoriel des équations et autres abstractions mathématiques avec "Melodies and Memories", suivie par The Black Dog (et c'est tout un programme !), dont "Transmission Start" introduit le suivant et excellent "Train By The Autobahn (Part 1)".
La sixième musique ("Pretty Toastie Girl" de Mirror Music) est un ode à la nature qui précède immédiatement un paysage sonore qui me rappelle le film "Dune" de David Lynch : "Psalm" par Skintrade, paradigme de l’électro et le meilleur icône de cette compilation.
On passe alors au registre plus organique, un retour à la terre par la main de Alex Smoke et de son "Prima Materia", renforcé par l’industriel "Florence" de Octogen.
"Rusting Cars & Wild Flowers" de Vector Lovers nous mène définitivement dans l’espace sidéral, d’où nous ne sortirons plus jusqu’à la fin du disque, qui nous réserve encore un dubstep de Slam ("We Medicate") et un autre de Percy X vs Bloodsugar ("-3 (Emissions 2)"), la science-fiction se maintenant avec à nouveau Slam, puis The Black Dog, jusqu’à ce que David Holmes et Stuart MacMillan ferment l’odyssée avec "Total Toxic Tranquility".
Un beau et revigorant voyage! |