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Interview de Julie Rey  (Par mail)  17 octobre 2009

Enthousiasmés par son disque Charlotte Mildray, nous avons posé quelques questions à Julie Rey, chanteuse/auteur du groupe La Ballade de Julie S. Ses propos éclairent l’album d’un jour nouveau, nous permettant de mieux saisir son processus de création : ce lien ténu entre chanson et littérature, qui fait la singularité de l’oeuvre. Elle évoque également son rapport à d’autres artistes (Dominique A, Bastien Lallemant, Arnaud Cathrine), ainsi que ses projets futurs.

Comment a débuté La Ballade de Julie S ? D’où vient ce nom ? S’agit-il d’un projet personnel, d’un duo, ou d’un groupe à géométrie variable ?

La Ballade de Julie S est un projet qui est né en 2005. Il fait suite à un autre projet musical au cours duquel j'ai rencontré David, le guitariste et complice de l'aventure. C'est un projet personnel, si cette appellation peut avoir un sens, mais qui vit bien avec les autres ! Le nom, c'est un clin d'oeil à un titre d'Etienne Daho ("La ballade d'Eddy S."). J'ai bien pensé à La ballade de Julie R mais le "r" reste une consonne trop rude, trop tranchante pour la musique que nous jouons...

J'aime assez l'idée d'une géométrie variable pour La Ballade : je joue parfois seule, en duo ou en groupe, à quatre. Les chansons trouvent une nouvelle forme à chaque fois, un nouvel écho. Cela correspond à la fois aux conditions scéniques (petit, grand espace) et à ma trajectoire du moment : j'affectionne parfois de jouer seule, d'être à nue face à mes propres chansons et j'aime aussi, à d'autres moments, que David et d'autres soient là.

Quel a été votre parcours, et comment êtes-vous venue à la musique ?

Mon parcours n'a d'abord rien eu à voir avec la musique : pas de conservatoire, ni de cours divers mais un sport étude de tennis et ensuite des études de lettres. J'ai commencé la guitare à 21 ans, presque par hasard, pour  accompagner ma voix et plus que cela même, pour  accompagner l'écriture. J'ai commencé, timidement, quelques petites scènes sous couvert de musiciens plus expérimentés et je n'étais alors qu'interprète ; puis j'ai proposé à deux musiciennes, Emmanuelle Chousta et Cécilia Lerouge de me rejoindre. Nous avons créé un groupe, Luna-Mayi, qui a tourné pendant 4 ans, de quoi acquérir une certaine expérience et de beaux souvenirs. C'est ensuite qu'est venue La Ballade de Julie S... et entre, beaucoup de travail !

Avant l’album Charlotte Mildray, vous aviez enregistré un EP 4 titres. De quoi s’agissait-il ? Y’avait-il, déjà, un lien entre les chansons ?

Nous avions enregistré ça avec Samuel Wulgué du groupe franco suédois SAW un week-end à la maison, dans la veine de nombreux disques folks qui avaient été enregistrés dans des conditions similaires, rapides et home made. C'est cet esprit là que nous avons voulu reprendre sur le disque en enregistrant deux morceaux ("Bille en tête" et "Millons of kisses") en acoustique et en une seule prise. J'avais envie d'une musique plus spontanée sur ce disque.

Pouvez-vous présenter cet album à nos lecteurs ? Quel en est le fil conducteur ?

J'avais dans l'idée d'écrire et d'arranger un disque qui soit sans limites. J'avais envie de jouer les chansons comme je les entendais sans me préoccuper d'une ligne directrice de style et de forme. Je savais que l'écriture - paroles des chansons et textes du livret – assurerait la cohérence (le fil conducteur comme vous dites). L'idée du personnage de Charlotte m'est venue assez vite. J'avais envie de traduire d'une façon onirique et décalée – en tout cas absolument pas narrative – l'itinéraire d'une femme. Les chansons sont des petites touches qui relatent sa vie intérieure, des instantanés de ses désirs, regrets. Je voulais aussi que ce disque prenne l"air", qu'il se confronte à d'autres limites formelles : c'est la raison pour laquelle j'ai intégré des textes qui sont lus soit par moi soit par d'autres.

Quelle est la part d’autobiographie/autofiction dans ce projet ?

Chaque chanson, au départ, vient d'une source intérieure : un regard capté, une situation, un souvenir mais très vite, le texte mute vers quelque chose de plus universel. C'est toujours fascinant de sentir qu'à un moment donné, l'émotion qui a présidé à l'écriture d'une chanson n'est plus la vôtre. C'est notamment le cas du titre "Les rues parlent de toi". J'ai traversé un jour ma ville avec ce sentiment-là, j'ai eu cette expérience, j'en ai fait une chanson. Depuis, d'autres traversent d'autres villes et se confrontent à leurs souvenirs...

Vous vous consacrez également au théâtre et à l’écriture de nouvelles. Je suppose que tout cela a eu un lien avec la composition de ce disque, notamment le fait que les chansons mises bout à bout semblent raconter une "histoire". Pouvez-vous nous parler de ce rapport entre les différentes disciplines ? Que vous inspire le format chanson, en comparaison avec ces autres formes d’écriture plus amples ?

L'écriture a toujours eu une place à part. J'ai commencé par écrire des chansons parce qu'une chanson supporte aisément l'instantanéité et que l'interprétation peut parfois pallier à des faiblesses que je ne laisserai pas comme telles dans un autre texte. J'aime l'idée qu'un texte puisse être incarné, je n'oublie jamais cela quand je compose. Je travaille tout autant l'interprétation que le texte, afin d'aboutir à une certaine sobriété et de donner ce que la chanson exige.

J'ai toujours écrit en parallèle, mais d'une autre façon, avec plus de travail et de temps. J'ai découvert très vite que l'écriture nécessitait que l'on ait beaucoup de temps pour soi, pour être présent à la moindre inspiration. Djian a raison quand il dit qu'on ne peut pas être écrivain de 17h à 19h, que c'est un engagement plus long, plus profond. J'essaie, du mieux que je peux, de prendre ce temps. Pour ce disque, je voulais que l'écriture soit présente, pas uniquement les textes des chansons. Cela faisait déjà plusieurs mois que j'associais sur scène des chansons et des lectures de texte. D'où l'existence du livret et des textes qui constituent le Journal de voyage de Charlotte.

Dans le livret de Charlotte Mildray, vous êtes mentionnée comme l’auteur(e) des textes, et il est dit que vous signez les arrangements avec David Elvira… A aucun moment il n’est fait mention de "composition" (ou de l’auteur des musiques) : avez-vous tout composé ensemble, ou seule ? S’agit-il d’un oubli, ou simplement d’une pudeur (comme en ont parfois les musiciens pop, à revendiquer le terme de "composition") ?

J'ai composé l'ensemble des morceaux, leur ossature. Je laisse ensuite chacun amener ce qui lui semble juste, pour les musiciens qui jouent avec moi. Quant à ceux qui intervenaient sur le disque, j'ai dû les "diriger". Je ne suis jamais allée au conservatoire, je les ai donc guidés en leur expliquant l'intention, la couleur du morceau puis en leur faisant de grands gestes derrière la vitre, gestes qui étaient censés signifier les silences et les modulations... !

David est pour moi l'oeil qui valide ou non certaines de mes hésitations (je voudrais préciser que l'ingénieur du son, Sam Babouillard, a été pour moi une oreille attentive et exigeante. Sans lui, tout cela n'aurait pas aussi bien abouti).

J’ai ressenti, à l’écoute, une parenté musicale avec les univers développés par Dominique A (particulièrement ses albums L’Horizon et Auguri). Sur votre site, vous revendiquez cette filiation. Quel est votre rapport à cet artiste, et quels sentiments vous inspire-t-il ?

J'ai toujours beaucoup aimé l'univers de Dominique A. Il a inventé une écriture, et plus que cela même, un phrasé. Certaines de ses chansons sont pour moi des chefs-d'oeuvre qui me tiennent lieu de retrouvailles intimes. Vous me parlez d'une parenté musicale avec certains de ses albums comme Auguri : c'est un de mes disques préférés, et je me réjouis de sembler appartenir à cette "famille" là.

Le chanteur Bastien Lallemant semble également avoir été important, pour vous. Pouvez-vous nous dire deux mots sur cette collaboration ?

Bastien est celui – avec d'autres de ses anciens compères – qui m'a offert ma première scène. Sur le premier disque que j'ai enregistré avec mon premier groupe, il a été notre oreille et a joué un rôle important dans le mix. Ensuite, il a signé chez Tôt ou Tard, tout s'est accéléré, mais il a toujours répondu présent, notamment quand je l'ai invité à chanter avec moi sur le morceau "Il se peut qu'on prenne la mer". J'aime beaucoup son élégance et sa discrétion. J'avais eu la chance d'écouter les premières maquettes de son nouveau disque Le Verger qui sort en janvier. J'aime ces mots désuets qu'il utilise, cette façon d'écrire précise, d'un classicisme réinventé.

J’ai lu quelque part que votre musique se situait entre folk et "post-rock". Revendiquez-vous cette étiquette "post-rock", et si oui, en quoi consiste-t-elle ? (pour ma part, je n’ai jamais bien compris…)

Le post-rock correspond plus à la forme à 4, dans certains arrangements... des morceaux à deux, trois accords, qui se déclinent à l'infini... Voici ma définition du post-rock. Cela correspondait plus au tout début de La Ballade... étiquette que je ne revendique plus désormais... il faut que je me mette à jour !

Pouvez-vous nous présenter les deux artistes qui vous rejoignent sur le finale du disque ? Ce morceau est assez différent du reste du disque. Quel en a été le principe ?

Les deux artistes qui m'accompagnent sont Sidi M, du groupe Iltika et Daniel Scaliet du groupe Projet Vertigo.  J'avais envie de les retrouver avec moi sur ce disque, qu'ils soient présents, que le disque de La Ballade ne soit pas qu'un disque de La Ballade... ! J'aime beaucoup leur voix et leur univers à tout deux. Je leur ai proposé le contrat suivant : le dernier jour d'enregistrement, nous nous enfermons dans le studio et nous improvisons, écriture et musique. Ils ont répondu par la positive ainsi que les musiciens que j'avais conviés (Sébastien Bacchias, Martin Jayot et David Elvira). Nous avons joué 3 heures et gardé une dizaine de minutes... C'était une expérience fantastique. Ca faisait longtemps que je voulais me confronter à cela, à une impro totale, à la manière d'un Ginsberg.

Le risque était financier aussi... nous pouvions prendre le risque de tout jeter… Les gens de l'équipe autour m'ont avoué après qu'ils pensaient que c'était une folie... mais à les voir s'enthousiasmer à l'écoute des rushes, ils ont changé d'avis ! Nous écrivions donc pendant que les musiciens faisaient tourner des mélodies, nous nous regardions, simplement, pour savoir qui chanterait et quand... et quelque chose s'est passé... j'étais épuisée par quatre jours d'enregistrement mais j'étais exaltée par l'audace de créer en direct. A long terme, j'aimerais faire cela devant un public.

Qu’est-ce que l’improvisation a de plus, que l’écriture "réfléchie" n’apporte pas ? Pouvez-vous vraiment improviser sans une base écrite préalable ?

Ce que j'aime dans cette confrontation avec l'instant, c'est qu'elle exige une présence totale, un don, une générosité. Elle exige qu'on accepte aussi que la poésie concerne chaque mot et pas seulement ceux qu'on imagine comme tels. (Ginsberg m'a intéressée dans sa démarche de création poétique en direct, j'ai aimé qu'il dise que le mot "réfrigérateur" était en soi un mot aussi poétique qu'un autre, que la poésie se passait et même exigeait qu'on abandonne une posture...). On veut toujours améliorer, changer, modifier. Là, l'approche est autre. C'est un test grandeur nature, sans concession et qui comporte une part de risque, intéressante donc dans le moteur de l'authenticité.

Sidi M et Daniel Scaliet, je leur avais donné un thème directeur tout de même, mais uniquement le jour de l'improvisation. Je m'étais obligée à ne rien écrire. Nous avions convenu d'une seule phrase qui venait clore l'itinéraire de Charlotte : "Aucune fuite ne quitte un visage, ça, j'avais bien compris". Le reste, c'est venu le jour même. Je voulais vraiment m'immerger dans l'expérience. L'improvisation dépend vraiment de l'ouverture, de la présence à soi, à l'instant même.

Dans une réponse précédente, vous parliez de "instantanéité". Pour autant, l’écriture d’une chanson est-elle vraiment chose aisée, rapide ? On entend souvent des artistes dire qu’il ne faut pas passer trop de temps sur un titre, sinon il perd en spontanéité. Partagez-vous ce sentiment ? Concrètement, comment démarrez-vous l’écriture de vos chansons ?

Je cautionne cette idée qu'il ne faille pas rester trop longtemps sur un texte. En réalité, un texte sur lequel j'hésite trop longtemps est un texte que je jette. Je n'ai aucune règle concernant l'écriture et la composition des chansons : c'est parfois la musique qui vient avant le texte ou vice versa. Ensuite, c'est l'alchimie qui fonctionne ou non. Tout peut venir très vite. Certaines chansons demandent plus de temps et ont besoin de réajustements. Mais disons qu'en général, le spontané prime toujours (mais en vérité, et à bien observer le mécanisme, il me semble que toutes ces chansons se créent dans un temps plus étiré, qu'elles "marinent" à l'intérieur de moi et qu'ensuite, elles se concrétisent et deviennent des morceaux).

Avec cet attachement à la spontanéité, doublé d’un goût pour l’improvisation… j’imagine qu’on doit avoir du mal à décréter qu’un titre a finalement atteint sa forme finale, "gravable" sur disque. Est-ce que l’idée de prise de risque est compatible avec le format de chanson classique, couplet/refrain ?

C'est toujours difficile pour moi de choisir une forme définitive... pour m'éviter le moindre blocage, je n'oublie pas qu'ensuite, sur scène, la chanson pourra vivre autrement... La plupart des textes ne comportent pas de couplet/refrain, j'entends sur les chansons que j'ai écrites jusqu'alors. Je mêle aussi les langues, je passe du français à l'anglais, j'ai toujours senti ça comme ça, certaines notes ne peuvent se passer de l'anglais ou d'une autre sonorité. Ce n'est pas un principe, c'est une intuition.

Est-ce que vous pouvez encore prendre des libertés avec les chansons telles qu’elles sont transcrites sur le disque, par exemple les remodeler sur scène ?

Oui... comme je les joue seule ou à deux ou encore à quatre... les formats sont différents...

J’ai lu quelque part que vous aviez une dizaine d’autres titres, que vous n’interprétez que sur scène. Pourquoi, avec un tel matériau disponible, ne pas avoir mis plus de morceaux chantés sur l’album ? Craigniez-vous de rompre l’équilibre avec les textes lus/parlés ? Ou bien, simplement, ces autres chansons avaient-elles moins de rapport avec la thématique dégagée ?

J'avais envie d'une forme compacte, intense. Je savais que les textes lus nécessiteraient qu'on écoute ce disque, qu'on lui donne le temps. J'avais l'impression que trop de chansons "tueraient" l'affleurement, l'onirisme du disque... ne pas trop en dire... et le dire bien... mais je joue une partie de ces nouvelles chansons sur scène.

Comment traduisez-vous, en concert, l’environnement textuel et visuel de Charlotte Mildray ?

Les chansons sont entrecoupées de films super huit – originaux – et de textes incrustés à l'écran… les textes ne seront pas lus par moi mais par le public...

Est-ce que les récents projets "conceptuels" de Florent Marchet et Arnaud Cathrine ont eu un impact sur vous, notamment l’idée de proposer un livre-disque ?

Arnaud et Florent ont écrit Frère Animal tandis que je finissais Charlotte Mildray. Je ne savais pas qu'ils avaient ce projet – je ne connaissais pas Arnaud à l'époque. C'était une belle surprise de découvrir leur travail, un travail réussi, osé.

Je crois que de plus en plus, la musique et la chanson vont ouvrir les portes pour se mélanger avec d'autres formes d'écriture et d'art.

Justement, pouvez-vous nous dire quelques mots de ce projet à venir avec Arnaud Cathrine ?

Nous travaillons en ce moment sur un projet mené en partenariat avec une structure à Dijon qui travaille autour de l'art et de l'exclusion. Il s'articule d'abord autour de rencontres filmées et aboutira à un spectacle que nous présenterons, seuls en scène, en 2011. Là aussi, ce sera un mélange des formes, chanson, vidéo, textes....

Retrouvez La Balle de Julie S en Froggy's Session pour 4 titres acoustiques en cliquant ici !

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de l'album Il n'y a pas de cœur étanche de Julie Rey & Arnaud Cathrine
La chronique de l'album Le Courage de Julie Rey & Adrien Desse

En savoir plus :
Le Myspace de La ballade de Julie S
Le site officiel de Julie Rey

Crédits photos : David Didier (Toute la série sur Taste of Indie)


Nicolas Brulebois         
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