Seule
en scène écrit par Géraldine Aron et interprété
par Michèle Laroque.
Dans la veine des spectacles joués avec succès
en compagnie de Pierre Palmade, Michèle Laroque revient
sur scène mais même s’il s’agit encore
de divorce, le ton est cette fois-ci beaucoup plus feutré,
comme un récit intime.
Adaptée par ses soins (avec une traduction très
en phase avec l’actualité) de la pièce anglaise
de Géraldine Aron, écrite en 2001 et qui a déjà
conquis le monde entier, "Mon brillantissime divorce"
c’est l’histoire d’Angela Dupuis-Lévy
: une quadragénaire plaquée par son mari un 14
juillet et qui va passer par tous les états puis analyser
sa situation, pour enfin pouvoir évoluer. La diction
rapide et l’énergie de la comédienne nous
entrainent tout au long du spectacle sur un rythme enlevé.
Même si le sujet est d’une grande banalité,
la pièce finement écrite (et adaptée) donne
à la comédienne l’occasion de jouer tout
un éventail de sentiments, de situations et de personnages.
(Tout ça sans le côté "one woman show"
qui réduit d’ordinaire ces personnages à
des caricatures).
Ici, l’histoire se nourrit de tous ces rôles secondaires
qu’on suit et de l’évolution d’Angela
qui, après être passé par la déception,
la solitude et des envies de suicide, fait son autocritique
et remonte la pente pour aller enfin de l’avant ; avec
un ouf de soulagement des spectateurs conquis qui fondent devant
la femme et surtout la comédienne, dont la connivence
avec le public est immédiate et qui joue sa partition
comme une conversation entre amis.
Cette proximité qui nous rendent cette histoire et cette
femme tellement proche font qu’on ne voit pas passer ce
moment de plaisir construit sans effets, juste une mise en scène
fluide et une intelligence de jeu qui font mouche. C’est
ce qu’on appelle "un monstre de scène"
sans doute… |