L'homme le plus élégant de toute la Bretagne a la plaisante tâche d'ouvrir les festivités suivi de près par une camera de TV Rennes. Et le Mr Eleganz ne se fait pas prier : il fanfaronne, se prête au jeu des photos, pose, se recoiffe sous un cadre géant le représentant. Toute l'élégance française pour un dj set de première qualité et un personnage que l'on n'est pas prêt d'oublier.
En France on ne connait les donuts américains que par Homer Simpson. Pour les Chocolate Donuts de Caen c'est ici et maintenant avec ces normands (encore un jeune groupe de cette programmation 2009 très francaise) qui nous présente leur rock vif, sérieux, très pro avec la toute petite point d'arrogance de leur jeunesse et un chanteur partout à la fois. Si la malédiction des groupes caennais ne se porte pas sur eux ils devraient aller loin.
Noeud papillon pour le DJ, petits costumes pour les quatre autres membres du groupe islandais FM Belfast qui entend faire bouger le frileux hall. On nous en promettait beaucoup, le pari est à moitié réussi mais difficile de dire du mal d'une équipe si sympathique.
Aux Transmusicales, il y a toujours le groupe particulier, la chorale décalée, la communauté hippie pop ou encore la famille musicale comme il y a quelques années avec la Trachtenburg family. Cette année la palme de l'originalité et la démesure revient a Gaggle, groupe d'une vingtaine de chanteuses féministes. Pas de look rétro ni de pantalon moule-parties à la I'm from Barcelona. Cette fois ce serait plutôt le costume de scène, le sérieux pour une musique qui ne l'est tout de même pas trop. Et surtout juste suffisament court pour ne pas devenir lassant. Grand moment.
On a beaucoup parlé de Slow Joe and the Ginger Accident. Slow Joe, c'est le chanteur des rues en Inde depuis 60 ans, et c'est l'accident, la rencontre avec des français, des titres préparés et les Trans pour se retrouver et les jouer. Du blues à la chanson d'amour, c'est un concert émouvant que nous présente ce grand père chouchouté par l'équipe pour sa première visite en France et ces musiciens heureux de réussir leur pari. Ils ont même gagné le hall 4 en plus de leurs premiers concerts. Encore une fois, par accident.
Passage au Hall 3 où les écossais de The Phantom Band ont déjà commencé le concert. Simple, efficace, peut être trop simple même puisqu'il y a peu de choses à dire. C'est fluide, ca coule mais on oublie presque aussitôt tant il n'y a pas l'originalité qui fait les bons groupes de Trans. Dommage, en quelques heures, l'excellent groupe a disparu des mémoires. Snif.
Dans le grand Hall c'est au tour de la jamaicaine Terry Linn dans un style ragga dancehall avec deux batteries, une grosse caisse et surtout des projections vidéos fort violentes qui ponctuent les textes virulents de la demoiselle.
Autre demoiselle, Jessie Evans avec son saxophone, son look improbable, son batteur presque aussi élegant que le Mr Etalon du genre, Jessie Evans donc tient le hall en haleine , impatient de voir la dernière facétie de la performeuse. On pense à Peaches, en bien, quand elle fonce dans la fosse pour saluer le public. Un véritable show efficace et varié. Même pas besoin d'aimer le saxophone pour apprécier, ouf !
Fever Ray, grand hall, grande préparation et limite de l'escroquerie pour le public au delà des trois premiers rangs. Dans le noir presque complet, avec juste quelques lampes de chevet et des lasers. Voix qui porte, bidouille electronique, musicalement c'est très bien, mais malheureusement, en live, on aime voir du live et ce soir ce ne sera pas possible. Dommage tous les membres semblaient joliment grimés et v^tu. Tant pis, on se réserve pour demain !
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