Port O'Brien, curieux patronyme à consonnance irlandaise cache en fait un groupe américain de Californie et, s'il donne effectivement dans le folk, on est loin avec Threadbare des chansons de pubs et des gigs... bien qu'au passage, l'Irlande recelle de bien belles ballades aussi.
Car il est en effet question ici de ballades, douces et chaleureuses. Il est aussi question d'une pop élégante rythmée par les voix de Van Pierzsalowski et Cambria Goodwin aussi belles en duo qu'en solo. On pourrait situé tout cela du côté de Neil Young et Alela Diane avec une ligne mélodique plus pop lorgnant parfois vers l'Angleterre des années 80, début 90. Disons comme une sorte de Family Cat qui ferait de la folk ("Sour milk / Salt water" qui tient presque autant de Neil Young que de Broken Social Scene), ralenti et sans ampli. Le chant un peu langoureux rappelant les belles heures du shoegazing... en acoustique ("High without the hope 3").
Un mélange qui rappelle des tas de choses au final. Des tas de choses que l'on adore deviner sans pour autant réussir à mettre un nom dessus ("Tree bones" ne nous rappelle-t-il pas Clap your hands ou alors Lisa Germano ? À moins que ce ne soient les dignes héritiers de Grandaddy ?). Et c'est ce qui fait que malgré toutes ces voix et ces mélodies qui ont un air de déjà-vu, on plonge avec délectation dans le petit monde de Threadbare. |