New Orleans… ville la plus peuplée de Louisiane, haut lieu du jazz et nom du nouvel album du new-yorkais, Clarence Bucaro. Cet artiste qui a enregistré les compositions dans la ville sus mentionnée, reste dans un registre traditionnel avec 10 titres qui manquent un peu, voire cruellement, d’originalité.
New Orleans est un album tranquille entre jazz, rythm & blues, soul pour les longues soirées d’hiver qu’on préfère généralement passer dans la chaleur d’un cocon aux lumières tamisées. C’est un peu le calme retrouvé entre deux tempêtes ! La Nouvelle-Orléans connaît sans doute plus de perturbations météorologiques à l’année.
Le bilan est semblable au gris d’un ciel orageux. Clarence est jeune, plutôt beau gosse, mais le disque n’a jamais joint l’image à la musique si ce n’est à travers la pochette. L’instrumentation à grands renforts de cuivres et d’harmonica réhausse les mélodies surexploitées. Mr Bucaro nous propose sa soul avec un timbre un peu nasillard, inspiré de ces nombreuses influences pour ne pas citer le célèbre Neil Young. La frontière entre son univers et celui d’un Jackson Browne est floue bien que le résultat soit plus proche du chanteur écossais (à minettes mais néanmoins talentueux), Paolo Nutini. Avec des compos plus novatrices et en traînant ses valises encore plus loin, la notoriété du new-yorkais pourrait éventuellement atteindre celle des deux précédents artistes.
En tout cas, je suis dans l’incapacité de dire que cet album est exceptionnel et que je l’attendais de pied ferme. En même temps, je culpabilise de tenir de tels propos car le résultat est honnête. La fadeur ne condamne pas l’honnêteté. Des titres comme "Let me Let Go of You", "Light in Your Eyes" ou encore "The Other End" très swing, parlent d’amour et nous conduisent à diriger spontanément l’index vers la touche replay. Les chœurs teintés gospel font une judicieuse apparition sur la plupart des morceaux. Encore une fois, le mérite en revient à un arrangement savamment orchestré dans une musique où le feeling détient une place capitale. En résumé, ni emballé, ni déçu. Juste un disque, comme tant d’autres, à poser sur la pile prête à tomber des fanas du genre. |