Monologue
d'après le roman de Georges Bernanos, adapté et
interprété par Maxime d'Aboville.
Il est à sa petite table en bois éclairée
d’une bougie et rédige son journal. Le rideau vient
à peine de s’ouvrir que Maxime d’Aboville
nous capte déjà de sa voix singulière (aux
inflexions à la Jouvet) et de sa présence magnétique.
Dans le plus grande sobriété, faisant passer
dans son œil une infinité de nuances, il compose
avec talent, jusqu’à la moindre mimique ou attitude,
un personnage de curé crédible et terriblement
humain.
Ce curé modeste et chétif, rongé par
la maladie, brûle malgré tout d’un amour
inaltérable pour la vie. En proie à ses doutes
et à la dureté de son métier mais transfiguré
par la compassion pour ses paroissiens, il nous touche au plus
profond.
Dans la langue particulière de Georges Bernanos, pleine
d’évocation et très parlée, le jeune
comédien offre une prestation en tous points magnifique
avec une diction irréprochable (bravo à Jean-Laurent
Cochet qui l’a formé) et une émotion prodigieuse
qui nous saisit à chaque instant.
Un spectacle lumineux et plein d’humanité qui
nous fait passer une heure de grâce absolue. |