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Declaration of Dependence  (EMI)  octobre 2009

Kings of Convenience, "les Rois de la Commodité". Avec quoi ce groupe Norvégien s’accommode-t-il ? Difficile à dire tant sa démarche musicale désigne autre chose. Il ne s’agit pas pour lui de rester entre les bornes étroites de la pop-folk. C’est déjà estimable qu’ils reviennent, consciemment ou non, sur quelques éléments de Nick Drake − parce que nous ne sommes pas contre les reprises ou réécritures du style d’un grand songwriter − mais ils n’en restent pas à ce stade : la bossa-nova définit en réalité leur particularité. Quand bien même celle-ci reste légère, elle suffit à éclater la structure des chansons, pour les porter vers un autre espace, comme si le Brésil de Joao Gilberto et l’Angleterre de Nick Drake s’étaient réunis pour créer un séduisant alliage. Equation singulière produisant des effets auxquels on ne résiste pas.

Dans la chanson "Boat Behind" de ce troisième album, Declaration of Dependance, on perçoit une influence manouche ; pourtant la ligne pop se maintient de bout en bout. Peut-être est-ce là la force de cet album, qu’une instabilité se crée, par l’intrusion d’éléments procédant de la culture latine, alors que l’élégance pop continue de définir le cadre, qui ne sera pas brisé.

La froideur et la sécheresse des mélodies proviennent évidemment de l’origine géographique des deux musiciens Erlend Øye et Eirik Glambek Bøe. Ce contraste entre froideur (scandinave) et chaleur (latine) est troublant. On peut croire que, sur la durée, c’est la chaleur qui l’emporte. C’est ce que semble dire le titre : si la solitude découle de l’indépendance et de la liberté, il est difficile de se déprendre de soi, de s’en remettre à quelqu’un d’autre ; c’est peut-être même une épreuve importante que d’accepter la nature sociale de l’homme. Cet album est né de dépendances, de confrontations, il n’y a pas de doutes à ce propos. Et si l’instrumentation est assez simple, dépouillée, c’est l’équilibre entre les deux voix qui contribue à une légèreté, précieuse parce que rare.

Certains groupes visent cette légèreté mais ne parviennent à l’atteindre que par moments, tombant le reste du temps dans une certaine indigence – piège assez fréquent lorsqu’il y a volonté de se débarrasser de lourdeurs. Mais Kings Of Convenience est à l’origine prédisposé à l’apesanteur. Il ne lui restait qu’à la traduire, par un procédé de sculpture : retirer, enlever jusqu’à ce qu’il ne reste que l’essence des chansons. Je pense à un autre groupe qui ressemble beaucoup à celui-ci : Gravenhurst, dont le dernier disque The Western Lands possède la même élégance aérienne (sans l’influence bossa-nova).

The Western Lands et Declaration Of Dependence, deux disques jumeaux, beaux comme la nuit, indispensables pièces permettant de réapprendre le vocabulaire pop dans des perspectives résolument neuves.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

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Kings of Convenience en concert au Festival International de Benicassim 2005 (samedi)


En savoir plus :
Le site officiel de Kings of Convenience
Le Myspace de Kings of Convenience


David Falkowicz         
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# 15 mars 2020 : La culture sans bouillon de culture

Nous voilà tous confinés, isolés, protégés pour au moins un mois. Gardons le moral et écoutons de la musique, regardons des films, lisons des livres, jouons et surtout faisons de notre mieux pour rester en bonne santé. Voici une petite sélection pour rendre les prochains jours aussi doux que possible.

Du côté de la musique :

"Ludi" de Chassol
"D'ombres" de Elodie Vignon
"L'univers" de Goodbye Moscow
"Single / Clip des champions" de Klub des Loosers
"Robert Schumann : L'hermaphrodite" de Laurianne Corneille
"A Milli" le podcast numéro 11 de Listen in Bed
"Outlaws" de Ludivine Issambourg
"It's only us" de Monophonics
"Premier EP" de Panic Party
"Ornithologie" de Un Poco Loco
et toujours :
"Grande est la maison" de Cabane
"Baby love" de Jean Louis Murat
"Caravaggio : Tempus fugit" de Caravaggio
"Puput" de Cocanha
"Uldo" de Bebly
"Kawaii karma" de Coeur
"Richard Strauss : Lieder" de Diana Damrau
"Origin" de Jordan Rakei
"Hammer it" de King Biscuit
"Un voyage d'hiver / Eine Winterreise" de Noémi Waysfiled et Guillaume de Chassy
En bref cette semaine : The National, Pearl Jam, Viagra Boys, Slift
"Essai volume 3" de Pierre de Bethmann Trio

Au théâtre :

les derniers spectacles vus :
"L'Ecume des jours" à La Folie Théâtre
"Les Survivantes" au Théâtre 13/jardin
"Oh les beaux jours" au Studio Hébertot
"J'aurai aimé savoir ce que ça fait d'être libre" au Théâtre de Belleville
"Voodoo Sandwich' au centre Culturel Suisse

Dernières expositions en date :

"Cézanne et les Maîtres - Rêve d'Italie" au Musée Marmottan-Monet
"Otto Freundlich - La révélation de l'abstraction" au Musée de Montmartre
"Monet, Renoir... Chagall - Voyages en Méditerranée " à l'Atelier des Lumières
"Yves Klein, l'infini du bleu" à l'Atelier des Lumières

Lecture avec :

"Alerte rouge" de Tomaz Lavric
"Chez nous" de Louis Candlish
"de Gaulle et les grands" de Eric Branca
"El Nino de Hollywood" de Oscar & Juan José Martinez
"Idiot wind" de Peter Kaidheim
"L'intégrale de F A U S T" de Serge Lehman
"Pacifique" de Stéphanie Hochet
et toujours :
"L'audacieux monsieur Swift" de John Boyne
"La plus belle femme du monde" de William Roy & Sylvain Dorange
"Les étincelles" de Julien Sandrel
"Little Louis" de Claire Julliard
"Machiavel : Une vie en guerres" de Jean Louis Fournel & Jean Claude Zancarini
"Mauvaise conscience" de Fabien Benoit
"Retour d'histoire : l'Algérie apres Bouteflika" de Benjamin Stora

Froggeek's Delight :

"Call of Duty Modern warfare" sur PS4, XboxOne, PC

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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