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Bercy  lundi 22 mars 2010

Peter Gabriel ne pourra pas être accusé de publicité mensongère : Orchestra, No Drums, No Guitars, les choses sont on ne peut plus claires. Sorti il y a quelques semaines, Scratch My Back, lénifiant nouvel album constitué de reprises enregistrées "sans guitare et sans batterie", avait annoncé la couleur. La soirée fût à son image : terne et triste. Avec ce concept risqué de spectacle exclusivement orchestral, Peter Gabriel se prend sérieusement les pieds dans le tapis. Même ses meilleurs compositions, vidées de leur substance, n'en sortent pas indemnes.

Comme un pied de nez, ou pour mieux marquer le caractère particulier du concert de ce soir, l'orchestre se lance dans les premières mesures de "Sledgehammer". Peter Gabriel l'arrête très vite, annonçant que la première partie du spectacle serait consacrée à Scratch My Back, joué dans son intégralité. Logique et prévisible, mais on attend avec crainte la suite.

Pendant un peu plus d'une heure, nous écoutons donc sagement (et dans l'ordre) les douzes titres de Scratch My Back. L'espace de deux chansons ("Heroes" de David Bowie et "The Boy In The Bubble" de Paul Simon), on y croit. On se dit que finalement, peut-être Peter Gabriel est-il capable de transcender ce projet en live. L'orchestre qui s'élève progressivement, la voix profonde de l'ange Peter : à défaut de magie, l'alchimie se révèle plutôt séduisante. On ressent même de légers frissons lors de la montée finale de "Heroes" et le début de la touchante "The Boy In The Bubble". Puis, plus rien. Peter Gabriel nous guide ensuite vers des rivages d'un ennui profond.

Mis à part le crescendo spectaculaire de "My Body Is A Cage", rien ou presque ne nous sortira de notre torpeur. Bercy paraît bien vide et amorphe, mais Peter Gabriel ne nous aide pas vraiment : planté sur le côté gauche de la scène, immobile, les yeux rivés sur son prompteur, chantant d'une voix retenue, il laisse à l'orchestre le soin de jouer le premier rôle. Pour compenser la glaçante immobilité de l'ensemble, les écrans géants diffusent des visuels et jeux de lumière parfois réussis, mais souvent cheap et guère passionnants. Les arrangements de cordes ne sont pas non plus toujours très digestes. L'abattement est à son comble sur "Street Spirit" (une des plus belles chansons de Radiohead et dernier titre de Scratch My Back), qui finit de plomber l'ambiance.

Après vingt bonnes minutes passées à se persuader que la suite ne peut être que meilleure, la deuxième partie commence avec "San Jacinto". On n'est pas vraiment plus emballés, mais on contemple le très beau jeu de lumière de Peter Gabriel, qui tient dans sa main un miroir envoyant un faisceau lumineux dans le public. Avec "Downside Up", on entend enfin un titre plus entraînant. Le public en profite pour taper dans ses mains. Le lancement de "Digging In The Dirt" sera ensuite un grand moment de flou artistique. La cause : un problème informatique. Le chanteur comble comme il peut, expliquant que c'était prévu et qu'ils sont en train de jouer une pièce de théâtre nommée "le grand fuck off". On apprécie le refrain ("This time, you've gone too far") autant que le reste nous laisse parfaitement indifférent.

Cette deuxième partie suscite certes plus d'intérêt que la soporifique entame du concert. Le spectacle est plus vivant, le public répond présent, on sent Peter Gabriel un peu plus à son aise. Mais malgré quelque beaux moments ("Darkness", "Solsbury Hilll" où le public chante à tue-tête le refrain : "Go, go, go !", la fin de "The Rythm Of The Heat"), l'ensemble manque cruellement de mordant. L'anglais nous donne à écouter deux heures d'une pop orchestrale souvent quelconque. Alors que le public réclame un rappel, la voix de Youssou N'Dour se fait entendre. Le duo avec Peter Gabriel sur "In Your Eyes" fait des étincelles : il en résulte un superbe échange vocal. "Don"t Give Up", bien qu'un peu trop sucré à notre goût, s'impose comme un moment émouvant. Puis Peter Gabriel s'avance, annonce "quelque chose pour dire bye bye" et s'installe au piano pour "Low Light", clôturant ainsi une bien décevante soirée.

Malgré le bilan négatif, on comprend la démarche de l'artiste, cette volonté de revenir à plus de simplicité. Peter Gabriel aurait-il péché par orgueil ? Celui-ci semble en effet faire trop confiance à ses morceaux. Le problème est simple : le principal intérêt de ceux-ci se trouve dans les rythmiques et les arrangements foisonnants, dont rien ou presque ne subsiste dans ces versions orchestrales qui se veulent pourtant recherchées.

 

En savoir plus :
Le Myspace de Peter Gabriel

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Pierre Baubeau         
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