Les Femmes S’en Mêlent se la jouent "punkettes" ce soir à la Boule Noire, ce qui n’est franchement pas pour nous déplaire.
La salle est encore clairsemée, mais cela n’empêche pas les furies Fury Furyzz de démarrer leur show. Depuis le fond de la salle et sur les épaules de quatre garçons faisant office de chevaux humains, les donzelles lookées comme des pin-ups trash, hurlent tels des cowboys au galop.
Une fois sur scène, les filles envoient leur gros son, un garage/punk/glam de bon aloi. Le show est ponctué de plusieurs actes théâtraux de type girl power (une fausse bagarre entre la chanteuse et un membre masculin du public) ainsi que par des cris stridents de gonzesses hystériques. Rigolo, mais un peu lourdingue à la longue. Les Fury Furyzz gagneraient à épurer un poil pubien leur spectacle pour laisser davantage de place à leur son qui, sans réinventer le genre, lui fait parfaitement honneur.
Le duo italien de Motorama prend la suite. Look de secrétaire crade pour la chanteuse/guitariste, fashionista avec lunettes noires D&G sur le nez pour la batteuse. Passé ce visuel plutôt trompeur, les italiennes tapent fort. Du garage/punk/bûcheron sans fioritures, ni prise de tête. Energique certes, mais également répétitif. Au fur et à mesure, on se déconcentre, on s’éloigne de la musique, pour se rendre compte que ça commence sérieusement à sentir le bouquetin dans cette salle.
Et c’est Margaret Doll Rod, dont on a entendu le plus grand bien, qui conclut cette soirée de femmes à bollocks. Grâce à sa tenue de scène hyper épurée voire inexistante (soutif/culotte string, top classe), on a pu se rendre compte que la dame… était effectivement une dame. Guitare en main et grosse caisse au pied, Margaret se lance. La déception est immédiate. Malgré un grain intéressant dans la voix, les compositions sont beaucoup trop simplistes pour procurer ne serait-ce qu’une once d’émotions. Ceci sans compter, la grosse caisse arythmique et des gémissements équivoques totalement horripilants.
On ne vous racontera pas la fin, tout simplement parce qu’on en a rien vu. On laisse derrière nous un reste de public quasi uniquement masculin agglutiné en bord de scène, plus certainement là pour mater qu’écouter. Glauque. |