Seule
en scène écrit par Corinne Berron et Hélène
Serres, mise en scène de Corinne Berron, interprétée
par Hélène Serres.
Le spectacle d'Hélène Serres commence par une annonce tout à fait originale pour inviter les spectateurs à éteindre leur téléphone portable. Dès cette annonce, on pressent un spectacle agréablement décalé.
Hélène Serres enchaîne une série de sketchs dans lesquelles elle interprète Géraldine. Géraldine est blonde, superficielle (cela ne va pas forcément de pair), égocentrique, elle est mariée, a deux enfants, un chat, un mari et deux amies inséparables.
On la voit accompagner l'une des ses amies qui veut faire l'acquisition d'une nouvelle paire de jeans, téléphoner tout en conduisant ou encore accompagner les jumeaux à la kermesse de l'école. Mais les enfants, elle n'aime pas ça; elle le sait bien, elle en a deux. Son chat a une place beaucoup plus importante dans sa vie. Son mari, elle l'évoque plus qu'elle n'en parle. Ce qui l'intéresse vraiment, c'est que son amie lui raconte comment ça se passe avec son nouveau jules, artiste-peintre, et qui s'appelle d'ailleurs autrement.
Le portrait de Géraldine en plusieurs tableaux permet à Hélène Serres d'installer son personnage dans la durée, grâce à ses tics de langage, à ses expressions imagées et à ses mimiques. Les effets comiques vont alors crescendo au fur et à mesure que le spectacle avance.
Retrouver Géraldine devant la cabine d'essayage, de plus en plus avachie sur sa chaise, en train de faire des réflexions très désagréables sur le physique de son amie, en fil rouge du spectacle est, de ce point de vue, une bonne idée.
A la sortie, les spectateurs avaient le sourire aux lèvres, et ne tarissaient pas d'éloges sur ce spectacle dont la qualité tient avant tout au rythme entre deux réflexions de Géraldine, la meilleure amie que vous aimerez détester. |