Les Ogres de Barback,
c'est 4 frères et soeurs multi-instrumentalistes, Fred, Sam,
Alice et Mathilde, qui partagent le même amour de la musique
et savent le faire partager à un public fidèle. La
sortie de leur septième album nous donnel'occasion deles
rencontrer.
Avec beaucoup de simplicité et de gentillesse Alice,
une des deux Ogresses, a répondu aux questions de Froggy’s
Delight. Je l’en remercie une fois encore .
Je
vais commencer d’abord par une question double. Qui sont les
Ogres de Barback, d’un point de vue musical d’abord
mais aussi d’un point de vue humain ?
Alice : D’un point de vue humain, c’est
4 frères et sœurs. Ca c’est les 4 qui sont sur
scène qui s’appellent les "Ogres de Barback".
On joue depuis 10 ans. Musicalement, on fait de la chanson. Juste chanson,
car il y a pas mal d’influences dans notre musique. Les Têtes
Raides qui jouent ce soir également au Cirque royal, par
exemple, qui est une grosse influence chez nous, mais aussi Mano
Negra. La Musique tzigane aussi.
D’où vous sont venus cette motivation et ce goût
pour la musique, et qu’est-ce qui vous donne la motivation
de continuer ?
A : C’est venu très naturellement,
vu qu’on était musicien séparément à
la maison , notre père était musicien aussi, donc
on se retrouvait souvent pour jouer à des occasions comme
les fêtes de famille. Et puis un jour, on s’est mis
à jouer ensemble, juste pour faire la manche, dans la rue,
ce qui nous a vraiment plu donc on a continué !
Pensez vous, aujourd’hui être arrivé
à ce que vous espériez, au bout de vos ambitions ?
A : Pas encore ! C’est vrai qu’au
bout de dix ans, on pourrait dire qu’on a fait un certain
parcours et qu’on arrive un peu au bout, mais ce n’est
pas du tout le cas. Les trois premières années, nous
étions toujours au lycée, on jouait dans des bars,
dans des clubs, des choses comme ça. Et nous on a encore
pleins de projets !
Quels projets ?
A : Par exemple, l'année prochaine, on va
d’abord faire une pause, pour raisons personnelles. Puis on
compte reprendre, juste à 4. Cela fait déjà
un an, un an et demi qu’on joue avec la fanfare du belgistan.
On peut dire aujourd’hui que vous avez un
succès certain auprès d’un public très
varié, beaucoup de gens parlent de vous, avec "Terrain
vague" qui fut très attendu. Où avez vous trouvé
l’inspiration pour ce dernier album ?
A : Les chansons viennent vraiment au fur et à
mesure, il n’y a pas d’inspiration précise. C’est
Fred (au chant), qui nous amène les textes, il nous les montre
et la chanson par de là.
Certaines personnes ont du mal à accepter
la première écoute de l’album, surement dû
à de nouvelles tendances musicales qu’on ne connaissait
pas dans les autres albums. Qu’en pensez vous ?
A : C’est vrai qu’il est un peu différent
des autres, on l’a plus travaillé et on en est plus
satisfait. Il nous représente plus. Alors le fait qu’il
soit un peu moins accessible, est sans doute du au fait qu’on
est parti un peu dans tous les sens, en faisant des choses pas faciles
mais qui nous plaisent.
Terrain vague connaît un succès plus
important que les albums précédents, a quoi est dû
ce succès ?
A : De notre coté, on a fait plus de pub
! On a dit à tout le monde "Attention ! on va sortir
un disque !". En plus ça faisait longtemps que les Ogres
n’avaient plus sorti un disque à eux !
Pour en revenir à l’album en lui
même.Il y a d’abord la chanson "Madame solène
s’il vous plait ! ". C’est un peu la revendication
de Solène de Grenoble. Existe-t-elle vraiment ?
A : Solène, oui ! Elle existe, mais c’est
pas spécialement l’histoire de cette fille !
La région "Saumur" revient souvent
dans l’album ! Une raison particulière ? J’ai
entendu dire que la femme de Fred venait de cette région
?
A : Non non , c’est un délire, on
aime bien dire n’importe quoi ! (rire)
Avec la chanson "Moi je", le groupe
semble aborder un regisitre différent tant au plan musical
que textuel...
A : Là justement, on ne s’est pas
limité à notre style ! On avait envie de faire ça.
La chanson est arrivée, ça ressemblait plus à
de la pop qu’à de la chanson. Mais on s’est dit
qu’on allait la mettre quand même.
Il y a la aussi chanson "3-0" qui fait
beaucoup parler d’elle. Pouvez vous nous en parler un peu,
faire un tour d’horizon des artistes qui y ont collaboré
?
A : A la base, on a lu le texte, avec Fred. On
s’est dit que ce serait bien d’inviter un peu de monde,
pour représenter leur ville, ça donnait un coté
un peu rigolo à la chanson. Du coup on a appelé chaque
personne qui, pour nous, représentait bien sa ville, personnes
qu’on connaissait plus ou moins. Sanseverino à Paris,
les hurlements de léo à Bordeaux, la tropa à
Lyon, Massilia sound system à Marseille, Zebda et Fabulous
à Toulouse, Weepers circus à Strasbourg, Loic Antoine
à Lille, et Fanch à Rennes.
On parle de projets communs. Le chapiteau Latcho
Drom en est un. C’est toujours en projet ou vous comptez reprendre
les chapiteaux et y refaire des concerts ?
A : Pour le moment, on a mis ça de coté.
Il n’y a aucun projet du tout pour le Chapiteau.
Toujours sur l’optique des projets communs
avec d’autres groupes, il y a eu "la pittoresque histoire
de Pittocha". C’est un projet qui, je pense, vous tenait
à cœur. Etes-vous satisfait du résultat et des
ventes de cd ?
A : On était très content. On ne
s’attendait vraiment pas à ça, il s’est
vendu à 30 000 exemplaires.
Avez vous d’autres projets communs ou êtes
vous plutôt à fond dans la tournée qui tourne
jusque mi automne 2004 ?
A : Des projets, ça oui. On établit
de plus en plus ce qu’il va se passer sur l’année
d’après, et même sur 2 ans.
Je parlais de concerts. Quand on va à un
concert des Ogres de Barback, version "Terrain vague",
à quoi doit-on s’attendre ?
A : Par rapport à avant, la fanfare est
beaucoup plus présente. On a choisi de faire quelque chose
de commun avec la fanfare car on sait que l’année prochaine
on sera à 4. On en profite, on ne se limite pas à
dire qu’on est les Ogres et qu’on est 4.
Je sais que vous avez beaucoup tourné.
Constatez vous une différence au niveau du public, selon
les régions ?
A : Pas par rapport à la Belgique ou à
la Suisse, parce que ce sont des gens qui nous connaissent. Par
contre dans les autres pays c’est complètement différent,
ce sont des gens qui viennent par hasard et surtout parce qu’on
est un groupe français, par curiosité ! Chaque fois
c’est vraiment bien !
A part les 2 concerts successifs d’aujourd’hui
et demain, comptez vous revenir en Belgique durant l’été
ou le début de l’automne ?
A : Il y a une date à Namur, Au verdur
Rock (26 juin), sinon on a quelques concerts en projets pour la
Belgique, mais pour l’instant, rien d’officiel.
Je voudrais terminer cette interview par la question
"fil rouge" du webzine. Si vous ne disposiez que de trois
mots pour qualifier votre musique, quels seraient-ils ?
A : Joyeux, Triste … (rire) et Festif !
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