A l'occasion de sa réorganisation spatiale et de sa nouvelle muséographie récemment intervenues, la GAM, la Galleria Civica d'Arte moderna et contemporanea de Turin, a inauguré un nouvelle section d'exposition en sous-sol.
Il s'agit du GAM Underground Project qui constitue un espace muséal, consacré à la recherche et à l'expérimentation, ouvert aux jeunes artistes contemporains pour y présenter des expositions monographiques ou thématiques afin d'écrire, quasiment en direct, l'Histoire de l'Art du 21ème siècle.
Pour cet été 2010, l'exposition intitulée "Mimesi permanente" regroupe les oeuvres de 13 artistes, dont les noms constituent la fine fleur de la scène émergente internationale, autour de la thématique de la simulation et du réalisme.
La crise de l'originalité du post-modernisme
Un des points communs de ces artistes, qui au demeurant s'inscrivent davantage le registre des arts plastiques que les arts majeurs, réside, outre la variété des médiums et des techniques utilisés, dans une certaine pratique de l'emprunt.
Trois tendances se dégagent : les post-surréalistes qui travaillent sur le temps, la mémoire et le lieu comme Giuseppe Gabellone et Roman Ondak.
Ensuite, les post-appropriationnistes.
Comme Elad Lassry qui conjuge stock photography, art conceptuel et esthétique pop,
Seth Price qui préfère le terme de redistribution ou
Kelley Walker celui de recyclage, qui prolongent par l'appropriation et le simulacre la virtualisation du réel opérée par le pop art.
Enfin, les post-situationnistes qui s'inspirent de l'art conceptuel et des stratégies de la critique institutionnelle tels Pratchaya Phinthong, Carey Young ou Sterling Ruby.
A voir donc pour affronter sereinement la prochaine FIAC à Paris. |