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puce Festival FNAC Indétendances 2010 (vendredi 13 août 2010)
0800 – Boogers – Uffie – Tricky  (Paris, Parvis de l'Hôtel de Ville)  vendredi 13 août 2010
J’arrive tout juste pour le début de 0800, veuillez prononcer "zéro huit cents" comme pour le téléphone. Nicolas Courret (batteur d’Eiffel) nous avait dit que c’était pas mal l’autre jour, et il avait bien raison ! Le premier morceau est "Partis pour brûler", bien râpeux. Accompagnés par une guitare, une batterie et une basse – l'album s’appelle rock’n roll – Schrob et Marco débitent leurs textes incisifs.

Sapritch le beatmaker rejoint les deux MC au chant pour leur deuxième morceau, "J’rappe" parce qu’ils aiment bien dire ce qu’ils font. Suivent un très bon "Passe-temps" avec ce petit sample de flûte entêtant, et un morceau énorme que Schrob introduit en nous annonçant que personne n’est jamais mort d’overdose de son. "Till the beat makes me sick, till the beat makes you sick too !" et justement, il y a distribution de bouchons d’oreille sur le parvis. Quel à propos, mais non merci ! Vient un petit moment de délire orchestré par Sapritch, le bouffon de la bande.

Mais soyons sérieux, 0800 a aussi sa dimension politique comme tout groupe de rap qui se respecte, "La Distance" qu’ils voient entre les gens et l’étendard en est le parfait exemple. Pour finir, ils enfoncent le clou, avec un son assez rageur sur "Tout pour la musique", "Tout ce que t’as" et "Keskya". Ce que je retiens de ce set ? Tout, il n’y a rien a jeté, leur huit morceaux ont chacun laissé leur petite trace. Moi qui ne suis pas très rap, j’aime, c’est bon signe.

Sur le parvis, je retrouve les habitués, quelques paumés qui viennent tous les jours, c’est marrant, on finit par se connaître. Backstage, France Inter interroge les artistes de Fnac Indétendances et c’est l’occasion de recroiser Lilly Wood and the Prick, que nous avions apprécié le 31 juillet. On me dit que la radio a aussi interviewé Uffie, l’icône tant attendue, et qu’elle est fatiguée parce qu’elle est arrivée du Japon à 5 heures du mat’…

Retour à la scène pour retrouver l’étonnant Boogers. Seul sur scène, ce garçon pâle et mal rasé, "as clean as possible" comme son album, ferait bonne figure parmi les paumés du parvis – son nom veut quand même dire crottes de nez en anglais ! – mais c’est plutôt sympathique ce naturel. Il démarre par un joli calembour sur l’arche Delanoë sous laquelle il joue ce soir, avant d’entamer son "Anywhere, anytime" suivi de "I trust you". Il enlève son sweet jaune à capuche et révèle son t-shirt bleu, le soleil lui fait un clin d’œil. Il joue de ses machines et de sa guitare tout en chantant en anglais : ce garçon a un brin d’homme orchestre, et un univers bien à lui, autodérisoire. Avec son accent bien français, ses attitudes rock décalées, ses ré-accordements perpétuels, on se demande un peu à quel degré il faut le prendre. On va dire au deuxième, Ok ? Comme ça, ça passe très bien, c’est drôle, enlevé et très pop, comme son très connu "Lost my lungs"…  In the smoking area, une ambulance passe, très à propos.

Boogers suggère au mec qui vient à tous les concerts crier "À poil !" de le refaire, et enlève son t-shirt bleu, il a un truc marqué sur le torse. S’ensuit un morceau plus électronique où ses machines prennent leur ampleur, et notre ami finit dans les bras de la statue de l’Hôtel de Ville, avant de revenir à un registre plus rock "Talk to Charlie". Pour finir, il nous sert son improbable reprise électro-rock de "Get up, Stand up" de Bob Marley, énorme. Il a l’air ému l’artiste, et nous confie que nous sommes plus de gens qu’il n’en a vus en deux ans de concert. Serait-ce parce que nous sommes venus pour Muffin et Kicky ? se demande-t-il.

Tricky justement, fait la queue comme tout le monde pour avoir sa bière, backstage, c’en est presque touchant. Mais non l’ami, l’organisation te prend en charge, et te sert ta binouse ! Ça papote tranquille, mais l’heure du concert suivant approche.

Uffie… Suis-je vraiment obligé d’en parler ? Oui, parce qu’on a des bonnes photos, paraît-il. Bon d’accord mais je vous préviens, ça va pas être tendre. Bien, elle arrive dans son habit de lumière, combinaison bleue à paillettes qui laisse voir des formes et un string, jusqu’ici tout va bien, mais je me demande très vite si cette icône de la nuit va bien passer dans la lumière du jour. Ses deux musiciens sont impeccables, très pro, et elle s’occupe juste de chantonner ses chansons, de draguer son public et d’insister sur des trucs agaçants.

Primo, elle traîne DJ Feadz (son ex) sur la scène avec elle, alors qu’il n’a visiblement pas trop envie d’être là. Secundo, elle n’arrête pas de parler de ses chevilles, qui ont dû enfler car elle les a bandées, ce qui lui permet une jolie introduction à ses "Steroids". Ses blessures ne l’empêchent pas de descendre deux fois dans la fosse, de grimper sur les enceintes, bref de faire son show.

Après le tube "ADD SUV" elle part faire une pause et ses deux musiciens mettent le feu. Le public conquis (d’avance) la rappelle. Est-ce bien nécessaire ? Ok, elle revient donc et finit évidemment sur "Pop the Glock" l’autre tube, sur lequel elle ne fait pas la petite voix électronique que tout le monde connaît. Bref, c’est une énorme déception. Moi qui suis assez électro, je n’aime pas, c’est mauvais signe.

Ma piètre appréciation peut être mise sur le compte de la fatigue de la belle, ou peut-être sur un gap générationnel… Derrière moi, une adolescente dit à son iPhone : "C’était génial, on reste voir Tricky, mais si c’est nul, on s’en va…". Au bout du deuxième morceau du maître du trip-hop, elle avait disparu ! Et pourtant, quel final !

Tricky nous présente ce soir son dernier album qui sortira le 26 septembre. Dès les premières mesures, nous sentons la profondeur de ce qui suivra.

Un batteur torse-poil, un homme aux machines, un guitariste et une bassiste accompagnent le maître et sa chanteuse, discrets sur un premier morceau instrumental. Quand il nous rejoint, c’est avec beaucoup d’empathie que le tatoué nous offre sa musique, oscillant entre rock puissant et trip hop planant. Je crois bien que c’est sur "Past mistake" qu’il chante dans le même micro que sa choriste, et qu’il nous envoie voler, loin au-dessus de l’Hôtel de Ville.

Alors que quelques gouttes tombent, une bonne vingtaine de spectateurs sont invités à monter sur scène, pendant un "Ace of Spades" repris à Motorhead. Ils y restent deux morceaux, dans une ambiance de fête incroyable, et sans que la musique n’en pâtissent le moins du monde. Nous ne voyons plus les musiciens, mais leur œuvre continue de s’abattre sur nous, et de nous soulever.

Ça pogotte joyeusement sur un second morceau très rock. Les heureux élus repartent, reviennent parmi nous ravis sur une ligne de basse hyper efficace. Le ciel se dégage. Tricky enchaîne encore quelques morceaux avant de se retirer, au terme d’un set trop court.

C’est la première fois que je vois la foule ne pas se disperser immédiatement, nous sommes sous le charme. Les mauvaises langues diront que c’est parce que Tricky a fini un poil trop tôt, quelques minutes avant les 22 heures fatidiques à Fnac Indétendances, et que les habitués espéraient un inhabituel rappel ? Moi, je dis que ce final était juste bon !

À demain, pour la conclusion très électronique de ce festival Fnac Indétendances.

 

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En savoir plus :
Le site officiel du festival FNAC Indétendances
Le Myspace du festival FNAC Indétendances

Crédits photos : Diane Hion (Toute la série sur Taste of Indie)


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