Spectacle conçu par la Compagnie des Sans Cou, mise en scène de Igor Mendjisky, avec Romain Cottard, Jonathan Cohen, Laurent Ferraro, Paul Jeanson, Igor Mendjisky, Jenny Mutela et Clément Aubert.
L’animateur de l’atelier de théâtre amateur nous prévient en préambule : ce n’est pas à un spectacle mais à un "cours ouvert" que l’on va assister ce soir : chaque élève ayant apporté un texte ou une chanson à travailler sur scène et en public.
Bien sûr, les comédiens sont de vrais comédiens mais la part d’improvisation reste néanmoins présente à chaque représentation puisque changent les scènes ou les réactions des uns et des autres qui, selon l’humeur (et la salle) peuvent prendre des directions complètement différentes.
Tous les soirs, cinq élèves plus le professeur (placé dans l’allée à côté du public) proposent une nouvelle séance de travail. C’est l’occasion, comme dans un vrai cours de théâtre de découvrir des textes et des auteurs. Et c’est aussi celle de découvrir des individus car les élèves, masqués, ont la particularité d’être tous attachants (les commentaires qu’ils font de leur humeur ou d’un texte sont parfois jubilatoires).
La séance donne ainsi lieu à des numéros faits de rires et de larmes. Bien sûr, la réussite de la représentation tient chaque fois au juste dosage et à cette part d’imprévu, de grâce et d’émotion qui peut survenir à chaque moment. Bien sûr, les personnages sont parfois le reflet de leurs comédiens : ce sont ceux qui cabotinent le moins qui sont les plus forts et les plus justes.
Néanmoins, chaque spectacle recèle des moments uniques et émouvants : une Paloma (Jenny Mutela, extraordinaire) qui dira un poème ou un Pistole (Laurent Ferraro, sobre et captivant) qui lira un texte de Jean-Luc Lagarce…
De la présentation personnelle de chacun aux textes qu’ils proposent, en passant par des exercices proposés par le professeur (Igor Mendjisky, impeccable de sobriété ; par ailleurs, le concepteur de ce beau projet), le temps passe très vite et on n’a qu’une seule envie en sortant de la salle : y retourner pour assister à un nouveau numéro d’équilibristes qui est un merveilleux hommage rendu au théâtre.
|