La Flèche d'Or revient à la hauteur de sa réputation, c'est redevenu un lieu de découvertes, un rendez-vous incontournable pour tous les jeunes gens branchés, avides de groupes différents, de qualité et d'expériences live.
Ce soir, nous commençons en accueillant Noémi, phénomène pop. Elle s'est habillée et coiffée comme une Anna Karina des films de Godard, libre et insaisissable à l'exemple de la muse de Pierrot Le Fou. Accompagnée de deux musiciens, elle chante des histoires incroyables, d'amour et de mort, enveloppées de folie tranchante. Une voix et un engagement scénique, c'est Noémi qui allume la scène et la salle. Un set professionnel, tout feu, tout flamme, en technicolor. A suivre absolument.
Puis Lamarca, un autre artiste qui chante en français. Sa prestation est un peu plus irrégulière. Des ballades d'amoureux qui rappellent le style de Cabrel. C'est parfois un peu tristoune. Et puis il prend de l'ampleur, il montre la mesure de sa personnalité, il exprime sa joie et s'emballe. Il nous emballe avec lui. Il a gagné la partie, on respire le parfum de Carole et on lui pardonne un trou de mémoire attendrissant. Come on, à bientôt.
Sky Larkin, le groupe de Leeds est la tête d'affiche de la soirée. C'est un peu tard de commencer à 23h. Peu importe, ceux qui restent ne le regrettent pas. Une chanteuse, sans se départir de son naturel, mène d'une voix de maître son groupe de rock. Ca transpire chez le batteur. Un deuxième album (Kaleide) va sortir. Les Sky Larkin viennent pour la première fois en France, quelques anglais dans la salle les connaissent déjà. Katie, Doug et Nestor ont déjà de bonnes critiques de l'autre côté de la Manche. On est clairement des privilégiés ce soir. Même si l'accent de Leeds est sâcrément déroutant, on comprend qu'ils sont plutôt ravis de leur soirée et très à l'aise dans ce type de format. Jusqu'à nous confier qu'ils se demandent bien ce que ça va donner en Belgique, lors de leur prochaine date. On parie que ça va rouler. Très Rolling Stones, les jeunes gens. Les Sky Larkin reviennent quand ils veulent, on les attend. |