Alors, on y est... Eiffel est au Zénith ! Oublié l'Olympia et l'avenir incertain du groupe. Depuis, il y a eu le succès de l'album A Tout Moment et une grosse tournée (90 concerts à ce jour), avec des salles remplies tous les soirs. C'est le plus gros concert d'Eiffel en tête d'affiche. Certains fans, "Les Ahuris", ont passé une bonne partie de l'après-midi devant la salle, d'autres ont pris leur journée ou sont partis plus tôt pour être sûrs de ne rien rater. Les portes s'ouvrent et le zénith a du mal à se remplir.
Julien Pras débute cette soirée. Un fond d'Elliott Smith dans la voix et des ballades, jouées en guitare acoustique / voix.
Viendront ensuite les Stuck In The Sound. Personnellement, je n'ai vraiment pas accroché. En plus, le son très médiocre et les basses surpuissantes n'ont rien arrangé. Changement de matos. On a le temps de voir que le public est arrivé ; la salle est pleine. Les lumières s'éteignent enfin...
Après une petite intro sonore, les membres du groupe entrent en scène chacun leur tour en saluant le public. Ils commencent par "Tomorrow Never Knows", la chanson finale de l'album Revolver des Beatles. C'est la première fois que le groupe joue ce titre sur scène.
Premier à entrer en scène, Joe Doherty les accompagnera au saxo sur ce titre. Le son, sur le devant de la fosse, est très mauvais, on n'entend quasiment rien à part les basses. Ce problème va se régler au fur et à mesure des titres.
Passée cette chanson d'introduction, le public jette des ballons sur scène et le groupe enchaîne sur une playlist plus conventionnelle : "Minouche", "Le Cœur Australie" et "Il Pleut Des Cordes". On sent le groupe en grande forme et très heureux d'être là. Petit clin d’œil à l'album Tandoori avec "Saoul" et "Ma Part d'ombre", toujours aussi percutants sur scène. Au milieu de "Saoul", Romain entonnera un couplet de "Billie Jean".
Le groupe va un peu calmer le rythme effréné du concert avec "Tu Vois Loin". Le poème de François Villon mit en chanson donnera le sublime "Mort J'appelle". Les lumières deviennent rouges et on entend le sample de "A Tout Moment La Rue". Le public connaît la chanson par cœur et ne se prive pas pour chanter... voire scander le refrain à la fin du titre. Un texte forcément d'actualité ces jours-ci.
Joe Doherty revient sur scène avec son banjo (qu'on a toujours du mal à entendre) et c'est parti pour "Sous Ton Aile". Il prendra ensuite son violon pour "Je M'obstine" et finira le titre au saxo baryton. On rebranche les distos car "Bigger Than The Biggest" arrive à toute vitesse; On aura bien sûr droit au "petit break" de Romain au milieu du titre.
On se calmera un peu pour "Dispersés" et "Nous Sommes Du Hasard".
On retrouve ensuite un titre issu d'Abricotine (premier album du groupe), "Inverse-Moi". C'est toujours aussi sympa de réentendre d'anciens morceaux. Le groupe terminera la première partie du concert sur "Sombre", avec son refrain repris en chœur par le public.
Acclamé par le public, Eiffel ne remontera pas sur scène mais ira s'installer au milieu de la fosse. Romain demandera au public de s'asseoir par terre. C'est en acoustique qu'ils interprèteront "Chamade", un titre inédit. Romain précisera qu'ils le joueront en pensant à des personnes qu'ils ont perdues cette année. Le texte est excellent.
Le public se relève pour applaudir et se rassoit aussitôt pour "Les Yeux Fermés", de nouveau accompagné par Joe Doherty et son violon. A la fin du titre, le groupe traversera le public pour rejoindre la scène et y jouer "Ma Nébuleuse Mélancolie", "Clash" et "Ma Blonde".
Romain plaque quelques accords de guitare en précisant qu'on les connait. Evidemment, tout le monde reconnaît puisqu'il s'agit du titre phare des Pixies : "Where Is My Mind". Un juste retour des choses puisque le groupe est fan des Pixies et que le nom du groupe provient d'une de leurs chansons : "Alec Eiffel". Pour finir, on retrouve Estelle au clavier pour "Hype" et ses traditionnels confettis. Eiffel reviendra jouer un dernier titre : "Je Ne Voudrais Pas Crever" et son texte de Boris Vian.
Malgré un son qui laissait à désirer devant la scène, Eiffel a réussi son pari : remplir le Zénith.
Le groupe s'est donné à fond dans un concert de plus de deux heures, nous ayant permis de retrouver de vieux morceaux mêlés aux titres du dernier album, ainsi que des surprises avec les reprises et bien sûr le titre inédit. Dernier petit détail, un grand bravo pour les lumières qui étaient magnifiques ce soir.
Suite au concert, Romain Humeau postait un message sur le site d'Eiffel en disant : "cela restera un souvenir très fort pour nous". Pour nous aussi, cela restera un grand moment dans l'histoire du groupe !
Si vous avez raté cet évènement, sachez qu'Eiffel continue sa tournée. Ils repasseront en Ile-de-France, le 11 décembre, à Guyancourt et à Villeneuve La Garenne, le 25 mars 2011. |