Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce 3 Décades de Einstürzende Neubauten
Goethe Institut - Cité de la Musique      (15 et 16 novembre 2010) 

Pour fêter les trente années d'existence d'Einstürzende Neubauten, le Goethe Institut diffusait deux films que le groupe avait réalisé et réservé aux fans qui suivent le groupe par internet et soutiennent financièrement ses projets.

Pour ceux qui ne connaissent pas ce groupe, il est emmené par Blixa Bargeld, ancien membre de Birthday Party, puis durant quinze années de Nick Cave and The Bad Seeds. C'est un des groupes pionniers de la musique industrielle, c'est-à-dire d'un style musical qui se veut expérimental, et interroge l'auditeur sur son rapport à la société, en particulier la société de consommation, la société industrielle, mais pas seulement.

Les thèmes abordés par ces groupes sont souvent sont volontiers provocateurs, tout comme leur musique qui se veut de "l'anti-musique", selon l'expression de Genesis P-Orridge, le leader des Throbbing Gristle, autre groupe phare de cette scène.

Effectuée à partir d'instruments de musique, parfois détournés de leur utilisation première, d'outils, de matériaux de récupération, la musique industrielle, proche du punk dans l'esprit et dans ses revendications sociétales, est à rapprocher à la fois de la musique concrète, du rock et du métal.

Einstürzende Neubaten n'est cependant pas seulement ce groupe qu'on présentait dans les années 80 comme le groupe qui, sur scène, tapait sur des bidons et des enclumes avec des marteaux, et utilisait des scies circulaires, des perceuses et des os pour faire des percussions. Einstürzende Neubaten a évolué au fil du temps vers une musique qui parfois connaissait des accalmies. Ils ont été une influence majeure de groupes populaires comme Depeche Mode, période "Some Great Reward", Nine Inch Nails ou Ministry.

Le premier film, daté de 2007, suit le processus d'enregistrement de morceaux destinés aux fans et disponibles uniquement par souscription sur internet. Le groupe s'était donné des impératifs créatifs : chaque membre tirait trois cartes sur lesquelles étaient données des indications sous forme de noms ou d'adjectifs. Chaque musicien avait alors une journée pour trouver comment s'intégrer à la composition en répondant à ces indications.

Par exemple, le bassiste du groupe qui tire les cartes "piano", "à travers" et "cinq", pour répondre à ses obligations créatives, fera glisser cinq cordelettes entre les cordes du piano et jouera du piano en instrument à cordes frottées et non frappées. Blixa Bargeld, qui tirera la carte "drone" sortira afin d'obtenir l'enregistrement d'un avion survolant le studio, à intégrer dans le morceau.

Le second film est la vidéo d'un concert, saisi en 2004 à Berlin, dans le Palais de la République, le parlement de l'ancienne République Démocratique d'Allemagne, alors en démolition. Lors de ce concert, Einstürzende Neubaten avait amplifié l'ensemble des structures métalliques du bâtiment afin de faire des percussions directement avec les fondations du bâtiment.

Le concert commence avec "Haus der Luege" (la maison du mensonge). Au sol des kilomètres de câbles. Autour des musiciens toute sorte d'objets métalliques, mais aussi des bidons de plastique, du carton ou du polystyrène. De quoi donner envie d'aller voir le groupe qui se produit le lendemain à la Cité de la Musique, bien que ce concert affichait depuis longtemps complet.

Après la projection de ces deux films, le public avait la possibilité d'échanger avec trois des membres du groupe : Alexander Hacke (basse, guitares et voix), N.U. Unruh (le percussionniste à l'origine de la plupart des sons d'EN) et Jochen Arbeit (guitares).

Durant cet échange, ils expliquent que c'est Blixa Bargeld qui a écrit les mots sur les bristols qui servaient de point de départ pour leurs créations, qu'ils avaient trois jours pour finaliser les morceaux, que le fait d'être filmé apaise les tensions qu'il peut parfois y avoir au sein du groupe, qu'ils composent selon trois méthodes : soit une improvisations complète, soit autour d'un son amené par N.U. Unruh, soit autour d'un mot ou d'une phrase amenée par Blixa Bargeld, et expliquent la difficulté d'être musicien, et vivre de sa musique, aujourd'hui à Berlin dans une Allemagne réunifiée.

Enfin, ils expliquent que chaque concert du groupe est désormais filmé par trois caméras au minimum, et que ces films viennent enrichir les archives du groupe.

Le lendemain, à la Cité de la Musique, on retrouvait sur scène le bric-à-brac de plastique et de métal. Le groupe interprétait, pendant presque deux heures, des versions excellentes de morceaux de toutes les époques de sa carrière : "The Garden", "Let's Do It A Da Da", "Total Eclipse Of The Sun",  de très belles versions de "Silence Is Sexy et Redukt", et un "Headcleaner" remarquable.

En terme d'amplification et de technique, le son était, comme toujours à la Cité de la Musique, somptueux. Pour ceux qui soit veulent revoir ce concert, soit n'ont pas pu venir ou obtenir de place, soit voudrait découvrir ce groupe, le concert filmé est en visionnage gratuit sur le site de la Cité de la Musique pendant quatre mois.

 

Laurent Coudol         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco
# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil

Un peu de soleil, des oiseaux qui chantent, le calme avant la tempête olympique. En attendant, cultivons-nous plutôt que de sauter dans la Seine. Pensez à nous soutenir en suivant nos réseaux sociaux et nos chaines Youtube et Twitch.

Du côté de la musique :

"Kit de survie en milieu hostile" de Betrand Betsch
"Let the monster fall" de Thomas de Pourquery
"Etat sauvage" de Chaton Laveur
"Embers of protest" de Burning Heads
"Sin miedo" de Chu Chi Cha
"Louis Beydts : Mélodies & songs" de Cyrille Dubois & Tristan Raës
"Arnold Schönberg : Pierrot lunaire" de Jessica Martin Maresco, Ensemble Op.Cit & Guillaume Bourgogne
"C'est pas Blanche-neige ni Cendrillon" de Madame Robert
"Brothers and sisters" de Michelle David & True Tones
"Prokofiev" de Nikita Mndoyants
"Alas" de Patrick Langot, Alexis Cardenas, Orchestre de Lutetia & Alejandro Sandler
"Symptom of decline" de The Black Enderkid
"Tigers blood" de Waxahatchee
"Not good enough" de Wizard
et toujours :
"Le carnajazz des animaux" de Dal Sasso Big Band"
"Deep in denial" de Down To The Wire
"Eden beach club" de Laurent Bardainne & Tigre d'Eau Douce
"Ailleurs" de Lucie Folch
"Ultrasound" de Palace
quelques clips en vrac : Pales, Sweet Needles, Soviet Suprem, Mazingo
"Songez" de Sophie Cantier
"Bella faccia" de Terestesa
"Session de rattrapage #5", 26eme épisode de notre podcast Le Morceau Cach

Au théâtre

les nouveautés :
"Tant que nos coeurs flamboient" au Théâtre Essaïon
Notes de départs" au Théâtre Poche Montparnasse
"Les chatouilles" au Théâtre de l'Atelier
et toujours :
"Come Bach" au Théâtre Le Lucernaire
"Enfance" au Théâtre Poche Montparnasse
"Lîle des esclaves" au Théâtre Le Lucernaire
"La forme des choses" au Théâtre La Flèche
"Partie" au Théâtre Silvia Monfort
"Punk.e.s" Au Théâtre La Scala
"Hedwig and the angry inch" au théâtre La Scala
"Je voudrais pas crever avant d'avoir connu" au Théâtre Essaïon
"Les crabes" au Théâtre La Scala
"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille
"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche
des reprises :
"Macbeth" au Théâtre Essaion
"Le chef d'oeuvre inconnu" au Théâtre Essaion
"Darius" au Théâtre Le Lucernaire
"Rimbaud cavalcades" au Théâtre Essaion
"La peur" au Théâtre La Scala

Une exposition à la Halle Saint Pierre : "L'esprit Singulier"

Du cinéma avec :

"Amal" de Jawad Rhalib
"L'île" de Damien Manivel
zt toujours :
"Le naméssime" de Xavier Bélony Mussel
"Yurt" de Nehir Tuna
"Le squelette de Madame Morales" de Rogelio A. Gonzalez

et toujours :
"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz
"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle
"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"L'origine des larmes" de Jean-Paul Dubois
"Mort d'un libraire" de Alice Slater
"Mykonos" de Olga Duhamel-Noyer
et toujours :
"Des gens drôles" de Lucile Commeaux, Adrien Dénouette, Quentin Mével, Guillaume Orignac & Théo Ribeton
"L'empire britanique en guerre" de Benoît Rondeau
"La république des imposteurs" de Eric Branca
"L'absence selon Camille" de Benjamin Fogel
"Sub Pop, des losers à la conquête du monde" de Jonathan Lopez
"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

Les 4 derniers journaux
- 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
- 07 avril 2024 :Un marathon de nouveautés !
- 01 avril 2024 : Mieux vaut en rire !
- 24 mars 2024 : Enfin le printemps !
           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=