Le duo parisien le plus remarquable de l’électro indé est de retour ! Etienne Jaumet et Cosmic Neman nous sortent leur second opus, remarquable hommage rendu aux compos de John Carpenter.
Déjà, dans leur premier album, A land for renegades, personne n’était passé à côté du clin d’œil évident qu’était le titre "Driving this road til death", illustré par un chouette clip en stop motion avec des Big Jims qui nous rejouaient les plus belles scènes de The Thing. Bref, Zombie Zombie, groupe qui n’est pas fan de la métaphore élaborée, mais plutôt du message direct ("ouais, nous on aime bien John C.") offre à nos délicates oreilles une relecture de BO mythiques de Carpenter.
Le défi à relever est de taille : ne pas trahir l’esprit originel de ces compositions tout en leur donnant un lustre nouveau. Le résultat est dans l’ensemble assez jouissif. Le plus connu des thèmes : "Halloween" tout à fait reconnaissable prend malgré tout une teinte inattendue. Presque guillerette. C’est la magie Zombie Zombie : comment faire bouger comme un beau diable sur des sons inquiétants. Chacun des titres sera étonnant pour le gros fan des BO de Carpenter car le réalisateur écrivait lui-même la musique de ses films, enfin pour la plupart. Ceux-là pourront être plus critiques et dubitatifs à l’écoute de ce disque.
La réussite du duo musical est donc bien de retravailler les morceaux originels pour leur insuffler un nouveau souffle à travers une approche différente et bien personnelle. Faire du neuf avec du vieux, ils savent faire, les deux compères.
La seule déception concernera le titre "The Thing". Il en fallait du cran pour s’attaquer à la musique d’Ennio Morricone, et même si l’entreprise est louable, elle est ratée. Le score du compositeur italien est faussement simple, extrêmement glaçante. Morricone, ça commence par la lettre M, comme Midas : il transforme en or tout ce qu’il touche. Zombie Zombie a ressorti un morceau tout juste tiède alors qu’on voulait se brûler.
Nevermind, Zombie Zombie plays John Carpenter reste réussi dans son ensemble. L’honnêteté et la créativité de nos parisiens vintage ne font pas de doute… et ça s’entend. N’hésitez pas, procurez-vous cet EP, vous vivrez une demi-heure de transe glaciale et chaleureuse à la fois. Comme une bonne Marguarita : glace pilée et tequila font bon ménage. |