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puce Le monde est grand, Giacomo
Espace Kiron  (Paris)  janvier 2011

Récit écrit et interprété par Gilbert Ponté dans une mise en scène de Stéphane Aucante.

Gilbert Ponté enfile à nouveau les habits de Giacomo. Après "Giacomo, l'enfant de la cité" et "Giacomo, sur les planches" qui racontaient les jeunes années de son personnage, les spectateurs ont face à eux un Giacomo qui quite l'adolescence, qui sort du cocon familial et élargit son horizon. C'était il y a 30 ans.

L'élection de François Mitterrand. L'enthousiasme des uns, les craintes des autres. La France séparée en deux, ceux qui vont sortir taper sur des casseroles pour la première Fête de la Musique, ceux qui garderont leur accordéon dans son étui et ne le sortiront que pour le 14 juillet.

C'est à ce moment charnière pour la société française que Giacomo monte à Paris. Il ne vient pas de très loin, c'est un enfant des cités. Mais en réalité, son voyage, avant d'arriver dans un minuscule appartement d'un quartier populaire et métissé de Paris, est celui de ses parents, immigrés italiens venus chercher du travail en France dans les années 60. Mais au début des années 80, Giacomo commence à voler de ses propres ailes. Le chemin qu'il parcourt alors, c'est celui qui sépare la vie de labeur de son père et sa vie de bohème à lui.

Par tous les temps, son père se tue à la tâche sur des chantiers tandis que lui travaille comme accessoiriste au milieu des danseuses du Moulin Rouge. Il commence à courir les casting, fréquente une école de théâtre, d'autres apprentis comédiens, il tombe amoureux pour la première fois...

Mais on n'efface pas ses origines et son éducation d'un coup de gomme. Alors il imagine comment ses parents réagiraient dans certaines situations. En devenant adulte, Giacomo, même s'il reste plein d'espoir, commence à perdre certaines illusions.

Gilbert Ponté joue tous les personnages de cette fresque à dimension humaine. Il se souvient et invente les aventures de Giacomo à partir de sa propre histoire. Il enfile les costumes de personnages qu'il a côtoyé, des personnages hauts en couleurs, flamboyants, drôles, émouvants ou petits et mesquins, mais toujours humains. Le texte est agréable et sonne juste. Il rappelle à la fois cette période des années 80, sa sociologie, mais parle aussi de l'intime et des premières années d'un jeune adulte.

De plus, c'est avec une facilité déconcertante qu'il passe de l'un à l'autre des personnages, en utilisant comme seuls artifices ceux du jeu, la voix et le manière propre de se tenir de chacun des personnages. Gilbert Ponté donne là une belle leçon de théâtre.

Les souvenirs se succèdent. Des photos sont projetées sur un rideau à l'arrière de la scène, mais le rideau bouge lorsque Giacomo se déplace. Les photos sont alors plus ou moins nettes, elles se modifient un peu avec le temps.

La mise en scène de Stéphane Aucante est sobre et efficace. Il joue de voiles tendus sur la scène pour symboliser ces souvenirs, vrais ou modifiés et réinventés, qui sont l'histoire que Giacomo réécrit pour lui-même. La mise en scène se met simplement au service de l'histoire parce que Giacomo est un personnage qui évolue dans la vie en restant lui-même, avec ses qualités mais ses défauts, mais surtout avec un coeur immense.

Cette pièce peut être vue sans avoir auparavant assisté aux autres spectacles de la trilogie. "Le monde est grand Giacomo" est une pièce poétique, drôle et parfois légèrement teintée de nostalgie.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :

La chronique de "Giacomo sur les planches"
La chronique de "Giacomo l'enfant de la cité"


Laurent Coudol         
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# 24 mars 2024 : Enfin le printemps !

Le printemps, les giboulées de mars, les balades au soleil ... la vie presque parfaite s'il n'y avait pas tant de méchants qui font la guerre. Pour se détendre, cultivons nous !. Ajoutons à cela nos chaines Youtube et Twitch et la semaine sera bien remplie.

Du côté de la musique:

"Dans ta direction" de Camille Benatre
"Elevator angels" de CocoRosie
"Belluaires" de Ecr.Linf
"Queenside Castle" de Iamverydumb
"Five to the floor" de Jean Marc Millière / Sonic Winter
"Invincible shield" de Judas Priest
"All is dust" de Karkara
"Jeu" de Louise Jallu
"Berg, Brahms, Schumann, Poulenc" de Michel Portal & Michel Dalberto
quelques clips avec Bad Juice, Watertank, Intrusive Thoughts, The Darts, Mélys

et toujours :
"Almost dead" de Chester Remington
"Nairi" de Claude Tchamitchian Trio
"Dragging bodies to the fall" de Junon
"Atmosphérique" de Les Diggers
quelques clips avec Nicolas Jules, Ravage Club, Nouriture, Les Tambours du Bronx, Heeka
"Motan" de Tangomotan
"Sekoya" de Tara
"Rita Graham partie 3, Notoriété", 24eme épisode de notre podcast Le Morceau Caché

Au théâtre

les nouveautés :

"Gosse de riche" au Théâtre Athénée Louis Jouvet
"L'abolition des privilèges" au Théâtre 13
"Lisbeth's" au Théâtre de la Manufacture des Abbesses
"Music hall Colette" au Théâtre Tristan Bernard
"Pauline & Carton" au Théâtre La Scala
"Rebota rebota y en tu cara explota" au Théâtre de la Bastille

"Une vie" au Théâtre Le Guichet Montparnasse
"Le papier peint jaune" au Théâtre de La Reine Blanche

et toujours :
"Lichen" au Théâtre de Belleville
"Cavalières" au Théâtre de la Colline
"Painkiller" au Théâtre de la Colline
"Les bonnes" au théâtre 14

Du cinéma avec :

"L'innondation" de Igor Miniaev
"Laissez-moi" de Maxime Rappaz
"Le jeu de la Reine" de Karim Ainouz

"El Bola" de Achero Manas qui ressort en salle

"Blue giant" de Yuzuru Tachikawa
"Alice (1988)" de Jan Svankmajer
et toujours :
 "Universal Theory" de Timm Kroger
"Elaha" de Milena Aboyan

Lecture avec :

"Au nord de la frontière" de R.J. Ellory
"Anna 0" de Matthew Blake
"La sainte paix" de André Marois
"Récifs" de Romesh Gunesekera

et toujours :
"L'été d'avant" de Lisa Gardner
"Mirror bay" de Catriona Ward
"Le masque de Dimitrios" de Eric Ambler
"La vie précieuse" de Yrsa Daley-Ward
"Le bureau des prémonitions" de Sam Knight
"Histoire politique de l'antisémitsme en France" Sous la direction d'Alexandre Bande, Pierre-Jerome Biscarat et Rudy Reichstadt
"Disparue à cette adresse" de Linwood Barclay
"Metropolis" de Ben Wilson

Et toute la semaine des émissions en direct et en replay sur notre chaine TWITCH

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

           
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