Je vous jure : c’est mon voisin. Tom Poisson et moi partageons le même palier. Ou bien c’est son sosie, mais une ressemblance aussi frappante, ça ne peut pas être une coïncidence. Bon, plus sérieusement, Trapéziste est le quatrième album de Tom Poisson, mon voisin donc.
C’est un garçon qui a piqué la guitare de son frère pour ne jamais lui rendre, et qui finit par plonger dans la folk à la française. Fred Pallem, son directeur artistique et ami, décrit cet album comme une évolution du personnage Tom Poisson, plus sobre et plus sincère dans l’interprétation. A mon avis, le produit manque encore de maturité, je me suis laissé entrainer par les sonorités mais pas par le contenu.
Les thèmes sont classiques : l’amour ("Garde le fil"), les remords, les regrets, l’amertume ("Ah ! si j’avais su...", "Nos amours englouties"), le temps qui passe ("Le train m’emporte", "Le défilé"), la maladie ("Le bal des cathéters"), la vie d’artiste ("Mes adieux au Music Hall", "Engage-moi"). Avec une mention spéciale pour la légèreté et l’insouciance de "Chapeaux de paille et canoë" (ma préférée).
Il me fait penser à ces types que je croise parfois entre deux boutiques, le regard fixe et froid, la démarche décidée, et de me demander où ils vont. J’attends la suite. |