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Véronique Olmi  (Editions Grasset)  janvier 2011

Comme, dans les tragédies classiques, la fin est dans le commencement, le titre du dernier roman en date de Véronique Olmi, en annonce le dénouement de même que la tonalité.

"Cet été-là" se place dans le registre de la narration nostalgique, teintée de mélancolie, d'un moment où tout a basculé, registre qu'elle maîtrise parfaitement. Parce que la vie, même apparemment complètement balisée, apporte toujours son lot d'épiphénomènes qui révèlent, dans l'éclatement, les fêlures soigneusement tues.

Depuis 16 ans, trois couples d’amis font vacances communes : le couple hôte, un couple idéal vivant dans l'aisance financière et l'amour que le temps a délité, le couple d'irréductibles amoureux, un professeur et son épouse une actrice de second ordre confronté aux rides et surtout à l'absence de contrats et le couple chaque année renouvelé avec la reporter "cougar", qui s'interroge sur son choix de vie tant professionnelle que personnelle.

Vacances qui constituent une parenthèse enchantée dans leur vie qui subit l'inexorable oeuvre du temps mais pour laquelle ils tentent néanmoins d'assurer la pérennité d'un présent attentiste ("les vies en équilibre et les mensonges qu'ils avaient posés dessus pareils à de fines couvertures de survie"). Chacun maintient un diplomatique statuo quo pour ne pas altérer l'insouciance de ces rituelles vacances dont chacun sait plus ou moins consciemment qu'elles seront peut-être, sans doute, les dernières.

Cet été se passe en Normandie, berceau de l'impressionnisme, technique picturale que Véronique Olmi transpose en littérature. C'est en effet avec une multitude de touches coloristes qu'elle peint tant les moments partagés que la solitude consubstantielle à l'individu et le ciel qui se voile sur cette apparente aimable scène balnéaire, captant avec sensibilité la détresse latente, les silences, les non-dits et les brusques et brutales évidences ("Alors la lumière de la plage lui manqua violemment, comme manque soudain un être que l'on aime et sans qui la vie n'est plus que la vie, sans espérance et sans surprise").

La lecture induit également des références cinématographiques essentiellement avec le cinéma intimiste et sociologiste de Claude Sautet qui sut si bien saisir et transcrire la fragilité des moments et des amours vécus par les quadras de la middle-classe française des années 70-80.

Tout ce qui a été n'est plus, ne sera plus. Il faudra simplement y survivre comme l'indique la citation en exergue de Joyce Carol Oates.

 

A lire aussi sur Froggy's Delight :
La chronique de "Le premier amour" de Véronique Olmi


MM         
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