Monologue écrit par Bénédicte Dessombz et Julianne Plée, interprété par Bénédicte Dessombz, dans une mise en scène de Julianne Plée.
La vie de Zelda Fitzgerald a fait la une de toutes les gazettes américaines des années 20. Mariée à Scott Fitzgerald, le couple est l'incarnation de tous les excès des années folles.
"Zelda.F", la pièce écrite par Bénédicte Dessombz et Julianne Plée retrace le parcours de celle que son mari surnommait "la première garçonne américaine", de ses jeunes années en Alabama jusqu'à son décès en hôpital psychiatrique à l'âge de 47 ans, en passant par son mariage, les fêtes tumultueuses, la fuite du couple en Europe pour fuir les créanciers, leur vie à Paris et sur la Côte d'Azur, puis leur retour aux États-Unis.
Bénédicte Dessombz rentre sur scène alors que résonne un ragtime. Mais c'est plutôt au rythme du fox-trot que le récit sera conté car Zelda aimait danser et faire la fête. Bénédicte Dessombz joue parfois le rôle de Zelda, mais aussi le rôle de ceux qui ont côtoyé le couple, des amis, des journalistes, le psychiatre de Zelda, un garçon de bar de Montparnasse...
La bonne idée de ce texte est justement de faire parler les témoins des frasques de Zelda. En effet, celle-ci, hormis quelques nouvelles et un roman, a plus existé à travers ce qu'on disait d'elle, dans la presse, dans les livres de son mari ou dans les conversations mondaines, que par ses écrits. Elle n'a en effet publié que quelques nouvelles et un seul roman autobiographique, "Accordez-moi cette valse".
La mise en scène de Julianne Plée est vive et valorise avec habileté les passages d'un personnage à l'autre. Quant à Bénédicte Dessombz, son jeu tout en énergie porte efficacement la pièce mais ne l'empêche pas de se révéler aussi une comédienne subtile lors de passages plus émouvants durant lesquels sont évoqués l'alcoolisme et la schizophrénie de Zelda. On soulignera la manière que Bénédicte Dessombz a de jouer avec ses yeux et sa bouche, rappelant les acteurs de cinéma muet de l'époque.
Le tempo de cette pièce, aussi rapide qu'un air de swing, est celui qui convient pour évoquer la vie romanesque, aventureuse, mais aussi dramatique de Zelda Fitzgerald. |