Spectacle de cabaret animé par les Chiche Capon, Fred Blin, Matthieu Pillard, Ricardo Lo Giudice et Patrick de Valette.
Gros vent de panique dans les allées de La Pépinière Théâtre : vraies et fausses ouvreuses se croisent en courant (les fausses prennent un malin plaisir à envoyer les gens à de mauvaises places au grand dam des vraies).
Alors que la sono déverse une musique relaxante, une femme à l’accent prononcé (Julie Ferrier, irrésistible) propose du thé "venu directement d’Inde" pendant qu’un des olibrius en tenue de fitness fait un massage aux spectateurs du premier rang.
Comme toujours chez les Chiche Capon, ces trublions déjantés (également à l’affiche avec "Le Oliver Saint-John Gogerty"), il n’y a pas une vraie trame mais une succession de scénettes. Ici, c’est la formule cabaret qui est prétexte à leur délire à la Monty Python (travestissements, batailles variées : les points communs sont nombreux …).
Un joueur de foot dansant sur de l’Opéra, un crooner brésilien en délicatesse avec son micro, les Chiche Capon exploitent tous les ratages des numéros pour un effet comique maximum, et du contorsionniste aux chanteurs, la petite bande laisse aller sa fantaisie, épaulée par Julie Ferrier qui outre de nous proposer sa fameuse conférence sur l’art, se glisse avec aisance dans l’univers de ces amuseurs géniaux et nous interprète avec réussite une cheftaine préposée à la tombola ou une fausse américaine sur rollers.
Bref, on passe une fin de dimanche réjouissante dans ce grand bazar permanent (qui rappelle un peu Jango Edwards) avec ces clowns jubilatoires : enfantins, libres et absolument sans limites ! |