Après The King, ils se sont tous cassés les dents à essayer de rechanter "Love Me Tender". Dick Annegarn a essayé, il a réussi, peste aux mauvaises langues qui diront que c’est parce qu’il n’a plus de dents, le papi. Oui et ben moi j’aimerai bien en avoir un comme ça de papi.
Dans Folk Talk, comment dire… Il talk en folk, tout simplement. Avec cette voix si particulière, usée sans chevroter, à faire se deviner des doigts marqués par le temps sur une vieille guitare décrépite, un truc qui vient de bien loin derrière. A l’image de cette Grand-mère feuillage, qui joue le rôle de guide spirituel, Dick Annegarn est le guide spirituel des petis jeunes qui n’écoutent plus la vieille musique blues de leurs ancêtres.
Parmi les plus connues, "Fever", je me souvenais de la version d’une femme avec un gros derrière (pour elle on dit pulpeuse, pour moi on disait grosse… c’est pas juste, je suis jalouse). Bref, la version de Dick Annegarn fait carrément oublier cette version libidineuse, elle devient plus rocailleuse, plus romantique.
"Black Girl", qui rappelle cette pub avec un beau gosse qui renonce au couvent après avoir goûté de cette fameuse barre chocolatée avec un coulis de caramel absolument divin, terriblement calorique, mais tellement bon… Et "Georgia", méconnaissable, moins rageuse, faisant carrément oublier la version de Ray Charles.
Bref, une bien belle tablette absolument romantique, à écouter à deux, parce que trop déprimante tout seul… |