Solo chorégraphique conçu et interprété par Olga Mesa.
La chorégraphe espagnole Olga Mesa propose une pièce étrange, hantée. Seule en scène, son corps bouge, se réfléchit dans des miroirs, disparaît derrière un rideau mais continue à exister par son ombre projetée sur le mur.
Des bruits, des voix, quelques mots, tout semble désorganisé mais devoir être extrait, sorti, évacué du corps. Tout comme les cris qu'elle pousse pendant pendant le spectacle. Un trauma, une honte familiale, une attitude de bête, du bonheur, le tango, Buenos Aires...
La danse d'Olga Mesa se situe entre souvenir et refoulement, entre principe de plaisir et pulsion de mort.
La scénographie, en particulier la réflexion d'images vidéo impossibles à interpréter dans un miroir en milieu de scène, contribue à donner cette impression de fragmentation des idées. La création sonore de Jonathan Merlin, faite de bruits de pas, de sons assourdis, de voix lointaines évoquent le souvenir. Mais quel souvenir ?
Olga Mesa, se déplace et danse dans les arcanes d'un esprit qui vacille. "Solo a ciegas (con lágrimas azules)", Solo aveugle (avec des larmes bleues), donne peu de clés au spectateur, au risque de le frustrer.
A lui de s'approprier ces signes et d'y projeter ses propres fantasmes. |