Séverin est un presque inconnu au CV un tantinet lunaire, de l’électro pop en groupe (One-Two) avec un oubliable Love Again en 2006, un disque polyphonique où il laisse des voix féminines (Constance Verluca, Nadège Winter, Mai, La Fiancée…) jouer avec ses compostions : Cheesecake (2009), un premier album solo, L’Amour triangulaire en 2011 synthèse de ses influences pop française version Daho, Taxi Girl ou Elli & Jacno qui sera suivi un an plus tard par le moyen Séverin, et de la production avec les disques de Lizza Manili et Cléa Vincent.
Rien d’inoubliable en somme mais une musique assez attachante pour que l’on jette une oreille curieuse à son nouvel album. Qui s’avère être son meilleur. Excellent mélodiste (entre Souchon, Renaud, William Sheller, Caetano Veloso et les Beatles), Séverin se montre, et c’est une belle surprise, capable de grandes et très belles chansons pop orchestrées ("Les Hommes à la mer", les très beaux "Poli" et "Amélie", "Parasol", "Ton ADN") comme de délicieuses mignardises, presque des fantaisies, sucrées pour les mélodies aux teintes du soleil (la musique Brésilienne est très présente) et salées pour des paroles pince-sans-rire ("Ca ira tu verras", "Contrôle ta Samba" avec Philippe Katerine aux refrains et au saxophone, "France-Brasil" avec sa femme Kiwi Da Gamma).
Plus instrumental, moins synthétique, plus humain, Ca ira tu verras permet à Séverin une introspection un peu classe, un peu légère, un peu entraînante, un peu dépressive, un peu littéraire, un peu ironique, qui parle de moi, de toi, il et elle, nous et vous. L’urgence, peu de moyens financiers ont obligé Séverin à trouver le son juste, aidé en cela par le définitivement indispensable guitariste Jean Felzine (Mustang) et à travailler en équipe resserrée (Ambroise Willaume, ex Revolver, maintenant dans le projet Sage au piano, Mathias Fish à la batterie, Steffen Charron à la basse et Jean Felzine donc). Un beau disque, totalement addictif, une nouvelle naissance, une de plus, on espère que ce sera la bonne cette fois !
# 14 avril 2024 : En avril, de la culture tu suivras le fil
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