One woman show écrit et interprété par Rébecca Saada.
Déclinant le titre d'un blockbuster de librairie, adoptant le registre classique du one man show qu'est la galerie de personnages et usant judicieusement de sa prédisposition à l'emploi comique notamment avec une atypique voix de nez , Rébecca Saada propose un épatant seul en scène qui a la fraîcheur du premier opus.
"Cinquante nuances de girls" comporte une brochette de nanas, dont elle dresse de manière humoristique un portrait-charge sans concession, qui gravitent autour d'un personnage d'arlésienne prénommé Julien servant de fil rouge et de tête de turc priviliégié.
Celui-ci se trouve confronté à une gent féminine hautement toxique dont le point commun réside en la connerie, dans sa définition audiardienne de celle qui ose tout, lui tenant la dragée haute et à des situations ordinaires, telle, par exemple, la recherche d'un appartement, qui sont traitées de manière loufoque.
Cette petite brune qui ne compte pas pour des prunes revisite, parfois jusqu'au paroxysme, des archétypes telle la mère castratrice et, surtout, certains stéréotypes féminins contemporains, comme la star de télé-réalité, la cagole et la néo-nympho, sous l'angle d'une hilarante satire radicale.
Sa formation de comédienne acquise notamment au Cours Cochet permet à Rébecca Saada de dispenser efficacement ce cocktail "bloody girls" composé sur mesure, bien dosé d'humour punk relevé d'une pointe de trash, et, à juste titre annoncé comme "sadiquement bon". |