Dès la première écoute, j’ai senti quelque chose. Certes, Pale Blue Eyes n’est pas du tout dans ma zone de confort Rrock’n’roll, punk ou même metal. Nous sommes plutôt en présence d’une pop synthé assez dynamique.

J’ai accroché sur le chant, sur les rythmes assez punchy et les mélodies qui, sans rien inventer au style, apporte de la fraîcheur.

Dire que le trio en veut est un euphémisme. Matt et Lucy, qui se sont rencontrés en école d’art et se sont mariés des années après, ont fait tous les jobs possibles et imaginables afin de gagner l’argent nécessaire pour monter leur studio : Penquit Mill. Le matériel est arrivé petit à petit et les habitués des enregistrements et mix dans des studios de fortune ont pu exprimer leur créativité chez eux !

Je passe rapidement sur le fait que Lucy ait fait une thèse intitulée : Enquête sur la scène musicale alternative de Sheffield entre 1973 et 1978, et en particulier Cabaret Voltaire. Je passe aussi sur le parcours de Matt qui l’entraîne en Islande pour se former avec Birgir Jon Birgisson, ingénieur du studio de Sigur Ros, rien que ça !

Aubrey, rencontré lors d’un festival, intègre le groupe. Lui est fan de la Motown et de son bassiste James Jamerson. Comme tu le vois, nous avons à faire avec de véritables amoureux de la musique et surtout un trio surmotivé !

Ils nous proposent ainsi aujourd’hui leur premier album nommé Souvenirs. 10 titres, 44 minutes de musique électronique, sophistiquée.

Le titre "Souvenirs" vient, nous explique Lucy, du fait que les chansons contiennent quelques années d’expériences et de souvenirs… L’album est dédié au père de Matt, décédé lors de l’enregistrement et pourtant, Matt explique que l’album est résolumment optimiste et aborde des sujets comme embrasser les bons moments, s’évader…

Et c’est vrai que cette musique est résolument joyeuse et nous transporte dans l’univers bien propre de Pale Blue Eyes.

Un album à ne pas louper pour les amateurs de pop électronique.