Opéra comique conçu par Gilles Roland-Manuel, mise en scène Tristan Petitgirard avec dans les rôles principaux, Benjamin Penamaria, Lori Baghdassarian, Catherine Boni, Raphael Kaney Duverger, Nathanaël Favory, Frédéric Payen Tatiana Probst, Anas Seguin et Patricia Attal, les comédiens du Théâtre de Cristal abel Compagnie, les musiciens de l’Ensemble Calliopée et la chorale d’AL-les Vives voix.
L'année 2012 constitue un millésime tout particulièrement significatif pour le Festival du Futur Composé.
D'une part, parce qu'il est organisé par l'Association Futur Composé - ayant pour objectif de favoriser l’accès des jeunes gens souffrant de troubles autistiques ou apparentés aux pratiques culturelles - qui, fondée en 2000 par le Docteur Gilles Roland-Manuel, fête son 12ème anniversaire et, d'autre part, parce que l'autisme a été choisi comme grande cause nationale pour l'année 2012.
Pour cette occasion, il propose "Les amants de Séville", un opéra comique à grand spectacle placé sous le signe de la capitale andalouse conçu par Gilles Roland-Manuel à partir de l'inattendue et hardie hybridation non seulement de deux registres, celui de l'art lyrique et du flamenco, mais également de trois figures mythiques qui ont inspirés tant la littérature que le théâtre et l'opéra, celles de Don Juan, Carmen et Figaro.
La direction du spectacle a été confiée à Tristan Petitgirard qui assure avec réussite la mise en scène, et en choralité, en chant et en musique d'une troupe de 85 personnes composée de comédiens, musiciens, chanteurs et danseurs dont de jeunes autistes accompagnés de leur éducateur.
Pour la musique, dispensée en bande-son ou en live par l'Ensemble Calliopée, sont naturellement convoqués Mozart, Bizet et Rossini mixés par Stéphane Leach pour concocter un canevas syncrétique la partie flamenco, dont la chorégraphie est assurée par Lori Armena, bénéficie de la participation du célèbre chanteur guitariste flamenco Paco El Lobo.
Les partitions lyriques des personnages principaux sont dispensées par des chanteurs lyriques professionnels tels Tatiana Probst dans le rôle d'Elvire, Anas Seguin dans celui de Figaro et Catherine Boni dans celui de Carmen en miroir lyrique des comédiens et danseurs au rang desquels Benjamin Penamaria (Don Juan), Lori Baghdassarian (Carmen), Raphael Kaney Duverger (le Commandeur), Nathanaël Favory (Leporello) et Frédéric Payen (Escamillo).
Les moments forts du spectacle tiennent aux nombreuses scènes chorales bien maîtrisées par Tristan Petitgirard qui fait de cette espagnolade - au sens nom péjoratif du terme - qui mêle la fougue festive et le pathos passionnel ibériques un spectacle populaire au sens noble du terme dont la réussite tient à chacun des participants qu'ils soient artistes professionnels, amateurs éclairés ou jeunes accueillis en institut médico-éducatif.
Et parmi ces derniers, mention spéciale à Patricia Atal totalement investie dans un des rôles principaux, celui de Chérubin, le page du comte Almaviva dans "Le mariage de Figaro", qui, tant au jeu qu'au chant, est remarquable et apporte au personnage une grâce et une humanité infinies. |