Musique sep Théâtre sep Expos sep Cinéma sep Lecture sep Bien Vivre
  Galerie Photos sep Nos Podcasts sep Twitch
 
recherche
recherche
Activer la recherche avancée
Accueil
 
puce puce
puce Le Dragon
Théâtre 13 Seine  (Paris)  septembre 2012

Fable burlesque d'Evgueni Schwartz, mise en scène de Stéphane Douret, avec Anne Barbot, Catherine Bloch, Florent Cheippe, Cédric Colas, Romain Cottard, Alexandre Delawarde, Ludovic Ducasse, Etienne Durot, Jean-Paul Farré, Thomas Horeau, Tristan le Goff, Agathe Lhuillier, Igor Mendjisky, Alexandra Naoum, Damien Rivalland, Benoît Séguin, Maïté Simoncini, Philippe Spiteri, Guillaume Veyre et Mathias Zakhar.

Après "Le Mandat" de Nikolaï Erdman présenté en 2007, la Compagnie L'Omnibus et Stéphane Douret reviennent au Théâtre 13 dans le même registre avec "Le Dragon" de Evgueni Schwartz.

Comme nombre de ses homologues dans les années 40, Evgueni Schwartz oeuvrait dans un genre spécifique, celui du "conte soviétique" inventé par les dramaturges dissidents russes des années 20 qui s'inspirèrent du collage affectionné des constructivistes pour présenter, dans la forme anodine et inoffensive du conte pour enfants, des fables politiques subversives pour adultes.

"Le Dragon", assemblage kaléidoscopique, en forme de conte médiéval, de registres hauts en couleurs aussi différents que ceux, entre autres, du conte, du cirque, du guignol, de l'épopée, de la farce, de la comédie burlesque et du music-hall, décline le thème de l'indispensable combat contre les forces oppressives, totalitaires et destructrices.

Pour changer le monde et se libérer du jougs des dictateurs, ni le combat solitaire du héros légendaire du Moyen-Age, bras armé du Bien contre les créatures mythiques du Mal, ni l'intervention quasi magique du concept moderne qu'est l'homme providentiel ne saurait suffire.

Ecartant tout alibi tenant au fatalisme, à la désillusion et à la résignation, il s'agit du combat des citoyens actifs et responsables engagés dans la vie politique de leur pays, unis et réunis au sein d'une démocratie pour former un Etat de droit qui doit, de surcroît, se pourvoir des outils de surveillance pour éviter la dérive majeure du despotisme. Car selon Schwartz, on a le régime qu'on mérite.

Et son opus foisonnant, écrit pendant les années de sang et de plomb du nazisme et du stalinisme, a valeur universelle et intemporelle.

Tout se passe dans un petit village, entendu comme un microcosme représentatif d’une nation, sur lequel règne la bête, un dragon tripliqué, polymorphe et manipulateur, qui, ayant pris triplement forme humaine (Catherine Bloch, Cédric Colas et Etienne Durot), tyrannise une population soumise et résignée dirigée par un bourgmestre psychotique (Philippe Spiteri) secondé par son fils qui rêve de venir calife à la place du calife (Igor Mendjisky).

C'est au tour de l'archiviste Champollion (Jean-Paul Farré), dont les protestations de lettré restent lettre morte, de voir sa fille, la douce, docile et jolie Elsa (Anne Barbot) constituer le tribut humain annuel réclamé par le dragon quand arrive Lancelot (Romain Cottard) chevalier nomade, qui, avec l'aide du chat protecteur du foyer (Ludovic Ducasse) prêche la lutte armée.

Une lutte qui doit être l'affaire de tous, chacun à sa mesure : le jardinier (Guillaume Veyre), le luthier (Thomas Horeau), le commerçant (Tristan Le Goff), les tisserands (Benoît Séguin et Florent Cheippe), le chapelier (Damien Rivalland), la sentinelle (Alexandre Delawarde), le jeune graçon (Mathias Zakhar) et le choeur de jeunes filles (Alexabdra Naoum, Maïté Simoncini et Agathe L'Huillier).

Avec la scénographie stylisée de Héloïse Labrande et Damien Rivalland, et les jolis costumes de May Katrem et Camille Guéret, conçus notamment sur une base de toile de Jouy, le blanc et les couleurs pastels concourent à donner au spectacle l'allure d'un joli livre d'images qui ressortit au merveilleux et en atténue sans doute la charge comique.

Stéphane Douret prouve, une fois encore, le sérieux de son travail, avec une distribution doublée par rapport à celle du "Mandat", sa maîtrise de la direction d'acteur et sa capacité à assurer un spectacle choral.

Les comédiens, la plupart formés, comme lui, à l'Ecole du Studio-Théâtre d'Asnières, dispensent une composition approfondie de chaque caractère dans un jeu homogène qui, cependant, au plan satirique, ne pâtirait pas d'être plus débridé.

 

MM         
deco
Nouveau Actualités Voir aussi Contact
deco
decodeco

Abonnez vous à la Newsletter pour recevoir, outre les mises à jour en avant première, des infos de première importance et peut être des choses dont vous n'avez même pas encore imaginé l'existence et l'impact sur votre vie... et nous non plus.

se désabonner, changer son mail ... c'est ici!


» Contacter un membre ou toute
   l'équipe (cliquez ici)


Afficher les chroniques d'un membre :

Liste des chroniques... Cécile B.B.
Liste des chroniques... Cyco Lys
Liste des chroniques... David
Liste des chroniques... Didier Richard
Liste des chroniques... Fred
Liste des chroniques... Jean-Louis Zuccolini
Liste des chroniques... Julien P.
Liste des chroniques... LaBat’
Liste des chroniques... Laurent Coudol
Liste des chroniques... Le Noise (Jérôme Gillet)
Liste des chroniques... Margotte
Liste des chroniques... MM
Liste des chroniques... Monsieur Var
Liste des chroniques... Nathalie Bachelerie
Liste des chroniques... Nicolas Arnstam
Liste des chroniques... Paola Simeone
Liste des chroniques... Philippe Person
Liste des chroniques... Rickeu
Liste des chroniques... Séb.T

 

Les articles de ce site sont la propriété de froggydelight.com et de leurs auteurs.

           
twitch.com/froggysdelight | www.tasteofindie.com   bleu rouge vert métal
 
© froggy's delight 2008
Recherche Avancée Fermer la fenêtre
Rechercher
par mots clés :
Titres  Chroniques
  0 résultat(s) trouvé(s)

Album=Concert=Interview=Oldies but Goodies= Livre=Dossier=Spectacle=Film=