Pour certains, ça s'annonce comme un événement, pour d'autres c'est une (re)découverte. Dans tous les cas, il s'agit bien d'une actualité à l'aube d'une (re)naissance !
Tout d'abord, pour les puristes nous ne sommes pas à une réunion d'anciens camarades, puisque trois des membres de Press Gang Metropol oeuvraient au sein de Corpus Delicti, groupe aux influences goth / new-wave de renommée mondiale dans les années 90's.
Ainsi, la création de ce nouveau projet Press Gang Metropol qui débuta dès 2006 avec Christophe Baudrion (bassiste) et Franck Amendola (guitariste), pour être consécutivement rejoint par Eric Chabaud (batterie) en 2009 et enfin Sébastien Pietrapiana (chant) en 2010, prit réellement toute son ampleur après ces retrouvailles. C'est donc bien avec la "nouvelle vague" du 21ème siècle que le groupe "PGM" (comme ils aiment se prénommer) a amarré au B-Spot, pour notre plus grand plaisir.
Le lieu n'aurait pu être plus approprié, de par son ambiance tamisée, ses lumières diffuses, ce cadre sobre mais élégant, à l'image des cinq personnes qui constituent ce groupe (Pierre Maury étant venu apporter main forte aux claviers). C'est d'ailleurs dans une totale "class'attitude" qu'ils investirent la scène sous une nuée d'applaudissements.
Le concert débute sans se faire attendre sous un "Signal" des plus accrocheurs. Avec une intro toute en progression, nappes de clavier et guitare épurée laissant transparaître l'ambiance qui allait se dégager ce soir, accompagnée d'une basse très présente dès les premières notes, pour laisser enfin place au chanteur qui se posa dans les tons graves à son arrivée.
Après ce premier titre bien introduit, ne voulant rompre ce lien qui commence tout juste à se tisser, le chanteur "Parade" comme l'annonce ce nouveau morceau, sous le signe d'une cold-wave de très bonne facture. Puis, nous délivrant le fameux "Checkpoint", titre du dernier album éponyme, l'osmose commence à prendre place sur cette scène du B-Spot, l'atmosphère entière vibre de cette rythmique hypnotisante cimentée par une guitare et des nappes de clavier riches en sonorités new-wave, n'ayant rien à envier aux hauts lieux de l'époque Madchester.
Parfois une impression d'influence dark nous anime, tant la profondeur de certains titres vient à nous glacer le sang, à l'image d'une pénombre quasi obnubilante, mais néanmoins entraînante, voire percutante par moment.
Les morceaux défilent les uns après les autres, avec pour autant quelques surprises inédites, comme ce nouveau titre "A Sigh a Second an Hour" fraîchement composé et joué pour la première fois ce soir ou bien "Twilight", unique reprise de l'époque de Corpus Delicti.
De la réalité à la "Fictions", il n'y a pourtant qu'un pas, nous offrant encore une version unique avec ce dernier EP, PGM se refuse à nous servir du réchauffé, nous prouvant qu'il est bel et bien un groupe contemporain, avec aussi ses sonorités modernes et innovatrices.
Ce ne seront pas moins de deux rappels que nous offriront les Press Gang Metropol, toujours emportés par un public survolté.
Certes, certains diront qu'une basse aussi présente sous ces effets chorus ne peut qu'être l'investigateur de ces lieux, mais nous nous complaisons de croire qu'il s'agit là d'une ligne directrice et qu'il y a bien une seule identité derrière tout ça. Des influences new-wave indéniables comme Joy Division, aux mélodies plus pop d'Interpol ou bien d'autres pour ne citer qu'eux, cette (ré)union est la preuve que nous pouvons encore compter sur ce genre cold-wave. |