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Mozart / Rachmaninov : Concertos & A Conversation That Never Was  (Deutsche Grammophon)  mars 2017

Sur le papier, ce disque du pianiste Grigory Sokolov avec l’orchestre de Chambre Mahler et l’Orchestre Philharmonique de la BBC avec, au programme, les célébrissimes concertos pour piano de Mozart, le numéro 23 en la majeur K488 et de Sergeï Rachmaninov, le numéro 3 n’avait rien de très excitant.

Nous aimons beaucoup ce pianiste, et c’est une joie de l’entendre en concert alors qu’il ne se produit plus en public, mais réécouter une énième version de ceux deux concertos n’avait rien de spécialement réjouissant. Et puis, il faut se rappeler, se rendre à l’évidence de l’excellence du jeu, de la virtuosité du pianiste Russe.

La clef de ce disque se trouve dans le titre du DVD qui l’accompagne : A conversation that never was (documentaire fait de témoignages et d’interviews de l’entourage de Sokolov et de vidéos d’archives rarissimes, dont sa victoire au Concours Tchaïkovski de 1966, assemblées par la réalisatrice Nadia Zhdanova. Documentaire offrant une immersion dans la vie du pianiste. L’absence du maestro resté silencieux est un regret gigantesque).

C’est donc à une conversation imaginaire entre Mozart et Rachmaninov que nous sommes conviés. Un peu plus de 120 années, 123 exactement, et de nombreuses révolutions musicales séparent ces deux concertos qui, pourtant, de par leur dramaturgie musicale, leur poésie, leur force mélodique semblent se répondre. Comme un Ying et son Yang, la clarté et l’incroyable limpidité pour le Mozart, l’extrême virtuosité et le côté plus sombre pour le Rachmaninov. Le tout rattaché comme un trait d’union romantique par la tonalité de Fa# mineur (tonalité à l’énergie obscure et plaintive, la tonique fa# tend vers la dominante do#, c’est l’attraction vers le pôle spirituel comme un élan mystique répondant à l’appel du divin) commune aux deux mouvements lents.

Mais rien n’est vraiment si simple. Si le concerto de Mozart est tout à la fois lumineux, charmant, gai, folâtre, rieur, efficace aussi (Mozart souhaitant rencontrer avec ce concerto notamment un énorme succès, on pourrait dire en exagérant à peine que c’était dans l’esprit de la "pop") dans les mouvements I et III, il est aussi touchant, émouvant, d’une incroyable expressivité dans le sublime mouvement lent (adagio), c’est le Mozart mélancolique et abattu, celui qui dévoile sa vérité en pleine prise avec ses tourments (financiers, amoureux…). A la limpidité du Mozart classique s’oppose la complexité du Rachmaninov postromantique. Une complexité mélodique mais une complexité d’exécution également puisque le concerto fut longtemps considéré comme l’œuvre la plus difficile au monde.

Le concerto se trouve au carrefour des deux mondes : la Russie : le concerto fut écrit dans le calme de la propriété d’Ivanovka (on y retrouve les couleurs mélodiques et slaves) et l’Amérique puisque l’œuvre a été commandé pour être jouée à New York. Pour conquérir le public outre-Atlantique, et ce dans un même esprit que Mozart pour son 23ème concerto, le compositeur Russe n’hésita pas à utiliser des figures acrobatiques, une écriture sophistiquée subtile et tumultueuse, une surenchère technique, de longues phrases voluptueuses et sentimentales, une forme presque rhapsodique (chose assez commune chez lui) poussant les dialogues entre l’orchestre et le soliste dans ses moindres retranchements.

Un concerto double comme chez Mozart, slave et tumultueux, presque tourmenté même, d’un côté mais également à l’Américaine, efficace, pop, spectaculaire, bouillonnant, rayonnant et étincelant de l’autre. Le sens du phrasé de Sokolov est excellent (il n’est pas sans rappeler parfois Vladimir Horowitz), que cela soit chez Mozart ou Rachmaninov. Ses mains semblent glisser sur le piano avec une dextérité magique et il révèle la beauté de ces deux monuments de la musique classique. Un excellent disque pour ceux qui n’y connaissent rien à ce genre musical car il donne à entendre dans une subtile interprétation deux tubes de la musique concertante pour piano, mais pour les amateurs éclairés également bien sûr.

 

En savoir plus :
Le site officiel de Grigory Sokolov
Le Facebook de Grigory Sokolov


Le Noise (Jérôme Gillet)         
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# 18 avril 2021 : En avril ne te cultive pas d'un fil

Pas de nouvelle bonne nouvelle... pas sûr. En attendant de pouvoir aller à nouveau vers la culture, faisons la venir vers nous. Voici notre sélection de tout un tas de choses à écouter, lire, voir et (re)découvrir. On commence évidemment avec le replay de la MAG #25 ! et oui déjà, en on n'est pas peu fier !

Du côté de la musique :

"Djourou" de Ballaké Sissoko
"A live full of farewells" de The Apartments
"Racine carrée de vos utopies" de Les Marteaux Pikettes
"Detectorists" le 19ème mix de la saison 2 de Listen In Bed
"Bach en miroir" de Marie-Andrée Joerger
"Drot og Marsk" de Peter Heise
"Bye bye baby" de Requin Chagrin
"Good for you" de Slim Paul
et toujours :
"In time Brubeck" de Duo Fines Lames
"Navegar" de Joao Selva
"Le style (avec Guillaume Long et Flavien Girard" la 8ème émission de Listen In Bed
"Dusk" de Paddy Sherlock
"Live at the Berlin philarmonie 1969" de Sarah Vaughan
Les petites découvertes de la semaine en clips avec : Hanna & Kerttu, Texas, A Certain Ratio, Johnny Mafia, Chevalrex + Thousand

Au théâtre au salon :

avec les captations vidéo de :
"La Collection" d'Harold Pinter
"Le Cabinet horrifique" de Valérie Lesort
"Vêtir ceux qui sont nus" de Luigi Pirandello
'Féminines" de Pauline Bureau
"Noire" de Tania de Montaigne
"Love & Politics" de Dan Turden
"NinaLisa" de Thomas Pédour
"Le Bœuf-musical Boris Vian" au Hall de la Chanson
"Hippolyte et Aricie" de Rameau

Expositions :

en virtuel :
"Trésors Nabis" du Musée d'Orsay
"Bonnard, Le Cannet, une évidence" au Musée Bonnard au Cannet
"Yan Pei-Ming - Au nom du père" au Musée Unterlinden à Colmar
"Crinolines et chapeaux, la mode au temps des impressionnistes" au Musée de la Corderie Valois en Normandie
"Camille Moreau-Nélaton, Une femme céramiste au temps des impressionnistes" au Musée de la céramique à Rouen
"Jean Ranc, un montpelliérain à la Cour des rois" au Musée Fabre à Montpellier

Cinéma :

at home :
"Généalogies d'un crime" de Raoul Ruiz
"La course navette" de Maxime Aubert
des films cultes :
"Au revoir les enfants" de Louis Malle

"Little Odessa" de James Gray
"37°2 le matin" de Jean-Jacques Beyneix
"C'est arrivé près de chez vous" de Rémy Belvaux et André Bonzel
"La Balance" de Bob Swaim
et un court métrage "La pince à ongles" de Jean-Claude Carrière

Lecture avec :

"C'est quoi ton genre ?" de Agnès Vannouvong
"La petite ville des grands rêves" de Fredrik Backman
"Les somnambules" de Chuck Wending
"Mondes en guerre : tome IV, guerre sans frontières" de Louis Gautier
"Séquences mortelles" de Michael Connely
et toujours :
"Elmet" de Fiona Mozley
"Le savoir grec" de Jacques Brunschwig, Geoffrey Ernest Richard Lloyd & Pierre Pellegrin
"Seul entouré de chiens qui mordent" de David Thomas
"Sur la route, vers ailleurs" de Benjamin Wood

Du côté des jeux vidéos :

Retrouvez les jeux vidéos en live sur la TV de Froggy's Delight chaque soir de la semaine à partir de 21H

 

Bonne lecture, bonne culture, et à la semaine prochaine.

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