"But who am I to doubt or question the inevitable being? For these are but a few discoveries, we find inside the Secret Life of Plants". Stevie Wonder, Secret Life of Plants

The Amazing Keystone Big Band loves Ella. We Love Ella. Forcément. Foncièrement. Le grand ensemble de jazz, The Amazing Keystone Big Band, emmené par d’excellents musiciens comme Fred Nardin (piano), Jon Boutellier (saxophone) ou David Enhco (trompette) continue après les réadaptations de Pierre et loup de Prokofiev, du Carnaval des animaux de Saint-Saëns et deux disques sur Django Reinhardt (Django Extended et Monsieur Django & Lady Swing), leur travail de démocratisation du jazz auprès d’un large (et jeune : ce disque est couplé avec le conte musical La voix d’Ella) public.

The Amazing Keystone Big Band aime Ella et lui rend plus qu’un simple et vibrant hommage à celle qui aimait tant les big bands (elle a chanté avec ceux de Chick Weeb, Duke Ellington ou Count Basie) et se situe dans la même veine que celui du même nom que lui avait rendu la radio PBS avec Jon Faddis, James Moody, Lizz Wright, Patti Austin.

Déjà ils ont eu l’excellente idée d’inviter la sémillante chanteuse Célia Kaméni qui ne tente pas de rivaliser ni d’imiter, c’est impossible de toute façon, la first lady of song mais qui s’approprie son univers pour mieux le chanter. Et cela fonctionne parfaitement, il faut dire que l’orchestre est absolument impeccable avec ces écarts d’intensités, ces accentuations, une clarté expressive qui lui donnent une très large palette d’expressions. Tout y est le phrasé, les accents rythmiques, le groove, le drive ce swing, ce je-ne-sais-quoi entre liberté individuelle et bonheur du collectif, le jazz quoi.