Seul en scène humoristique écrit par Yann Jamet, Nicolas Vallée, James No et David Gential, interprété par Yann Jamet dans une mise en scène de Nicolas Vallée.

L'humoriste et imitateur Yann Jamet enchaîne avec succès les seuls en scène. Après "Le syndrome de Jeanne d'Arc" narrant les péripéties un imitateur obsédé par les voix, il reprend ce personnage autofictionnel dans une partition théâtralisée relatant ses tribulations maritales.

En effet, dans "Recherche Belinda désespérement", suite à un burn-out professionnel - et sexuel - qui a occasionné une crise conjugale, il part à la recherche de sa jolie, et infidèle, épouse Belinda, maquilleuse de plateau, croisant ainsi, et entre autres, les figures médiatiques du PAF et leurs invités de tous bords politiques et horizons culturels.

Comme les trois mousquetaires, ils sont quatre à l'écriture - Yann Jamet lui-même, Nicolas Vallée, qui assure la mise en scène, James No et David Gential - ce qui ne nuit pas à son homogénéité, pour concocter un opus épatant .

Et ni faux pas ni fausses notes dans la play-list survitaminée et foisonnante de l'homme aux cent voix qui en présente une belle cinquantaine et délivre des extraits de chansons originales mais également d'hilarantes parodies façon goguette avec, mimiques incluses, des imitations de haute volée.

Ce festival humoristique comporte avec de grands moments d'anthologie, tels l'actualité politique commentée par François Cluzet devenu chauffeur de taxi, Amanda Lear en belle-mère adepte du jeu de boules, la dégringolade de la chanson française à texte de Léo Ferré à Vianey et Julien Doré taclant la passionaria cyclophile de l'Hotel de Ville, qu'il serait vain de citer de manière exhaustive, même si grande est la tentation, afin d'en laisser légitimement la primeur au public.

Mine de rien avec son air de Pierrot tombé de la lune et une large palette de tessitures, Yann Jamet frappe vite, bien et fort et s'inscrit résolument sur le podium des meilleurs imitateurs du moment.