Décidemment, l’Agence d’épopées musicales SUPER! fait forte impression : c’est encore dans le cadre d’une date complète que l’on a eu la chance d’assister à une seconde soirée du merveilleux festival Fireworks ce mardi 19 février. Pour l’occasion, le Point Ephémère a attesté du débarquement d’une assistance hétérogène, des frais bambins mécheux aux quinquagénaires encore avides de sensations fortes – nous en reparlerons plus loin. Comme quoi, le rock n’roll fait toujours ses preuves en matière de rassemblement !
Les jeunes londoniens de Childhood ont eu leur part de gâteau quant au succès de cette exquise sauterie ; juvénile, certes, leur musique n’en est pas moins hyperactive, filant un excellent coton jusqu’à risquer LE morceau psychédélique de dix minutes. Cette tentative n’aura pas été sans effet sur l’adoration que j’avais déjà pour eux ; eh oui, ils sont vraiment jeunes, beaux, ils font du rock planant et c’est dans l’ordre des choses que de vivifier les oreilles d’une groupie omnivore.
Plus pulsion garage shoegaze en live que sérénade pop en écoute à la maison, le quatuor fonctionne à merveille, sans pour autant échapper au presque inévitable tandem guitariste soliste et guitariste rythmique, ces deux comparses restant au centre de l’attention. La basse sensass’ swingue et la batterie, en dépit de quelques accidents, dynamise chaque chanson au moyen de nombreuses variations épiques. A ma grande surprise, les tubes "Haltija" et "Blue Velvet" deviennent finalement vite dépassés par l’ensemble de la prestation bercée par une délicieuse esthétique neo seventies : le travail du set est évident, les compositions sont aussi innovantes que recherchées. Ainsi souhaiterons-nous aux très certaines futures stars de la pop britannique une évolution bien méritée !
Si l’Angleterre n’a vraisemblablement pas conquis tous les cœurs, l’Amérique, elle, a su remplacer signe V par moults pogos et prodigieux slams. Ainsi, après avoir savouré sa clope en virevoltant au fond de la salle – à coups de "YEAH" et de "RRROOOCK" – mon voisin, la cinquante et d’une centaine de kilos, a écrasé par son saut dans la foule tous mes préjugés concernant l’engouement des vieux qui continuent d’aller aux concerts ultras vénères. Purée, t’es trop cool, papy !
Originaires de Los Angeles, les quatre grands enfants de Fidlar ont donc délivré leur son punk garage agressif mais festif pour le plus grand plaisir d’un public clairement venu pour se défouler. En conséquence, on aura vu pleuvoir de l’eau, de la bière et de la transpiration à grosses gouttes, et après tout, c’est ça le bon rock – on l’aime pour le meilleur et pour le pire. Si les singles "No Waves" et "No Ass" ne m’avaient guère convaincue, j’ai pris une violente claque ce soir-là. Un seul petit bémol heurte cependant mon humble avis : gare aux effets répétitifs et à la vibe abusée de la dangereuse liaison pop punk. |