Hiver Pool est un duo clermontois. C'est pourtant au studio Kerwax, en Bretagne, sous le regard amical de Thomas Fersen, qu'ils enregistrent leur premier album Turbulences. Sur scène, Delphine Fargier aux claviers et Martial Semonsut à la guitare offrent un folk dépouillé d'effets mais pas d'émotions. Une découverte à prolonger sur disque.
C'est ensuite un autre duo, lyonnais cette fois, KØS, qui entre en scène. Prononce-t-on le nom de ce groupe Chaos à l'anglaise, ou avec un O ouvert, comme le nom du savant helléniste danois du XIXe siècle, Georg Koës, mort en voyage ? Quoiqu'il en soit, dès le premier morceau, le voyage semble habiter cette musique aérienne par les voix et martiale par les boîte à rythmes. Ce premier morceau, dont la musique est griffée par des effets électroniques comme ceux créés par Alva Noto et Ry?ichi Sakamoto promet un bel avenir à KØS lorsqu'ils quitteront le format des chansons suivantes, une synthpop tennage, efficace mais actuellement pas assez identifiable.
Le second album de Sarah Toussaint-Leveillé, La mort est un jardin sauvage, est sorti il y a déjà quelques mois au Québec. Il a permis à la jeune artiste d'être nommée deux fois au gala de l'ADISQ, et en particulier de concourir dans la catégorie "auteur compositeur de l'année". La jeune femme, à la guitare, est accompagnée par un trio de cordes. Directe, simple, échangeant beaucoup avec le public, elle explique le genèse de ses chansons inspirée des épreuves de la vie courante. Vocalement proche d'une autre québécoise, Coeur de Pirate, mais musicalement plus exigeante, elle parvient à emmener le public avec elle et à recueuillir un beau succès. Des chansons comme "L'escargot" ou "La guitomane" donnent une idée assez exacte du ton général du disque La mort est un jardin sauvage qu'elle est venue défendre en France et en Suisse.
Une soirée qui s'est inscrite sous le signe du voyage, pour un public d'abord porté par les vents doux d'Hiver Pool, balancé par la houle de KØS, et emmené vers l'inconnu par Sarah Toussaint-Léveillé. |